L’argent, le sujet qui fâche… Nous sommes toustes dans une condition différente, j’en suis bien consciente. Cependant, une chose est sûre : si tu ne changes rien, la situation n’évoluera pas d’elle-même. Il y a une expression que je déteste entendre, c’est “Je n’ai pas les moyens“, surtout venant de quelqu’un qui a une source de revenus fixe.

Trop nombreux sont les gens qui regardent le “problème” sous le mauvais angle, et s’empêchent de vivre eux-mêmes. C’est toujours plus facile de trouver des excuses, voire de se considérer comme une victime (du système, de la vie, du manque de chance) que de s’assumer comme un·e acteur·rice de sa situation et de mettre en place les actions nécessaires.

Les changements sont toujours inconfortables, mais ils sont nécessaires pour faire changer la situation.

On peut considérer qu’on n’a pas les moyens et ne jamais aller de l’avant, parce que c’est la solution la plus confortable (bizarrement !), ou on peut se donner les moyens d’économiser l’argent nécessaire pour réaliser un projet qui nous tient à cœur, que ce soit s’offrir un sac à main Chanel, partir un mois au Sri Lanka, s’acheter une maison, changer de carrière, ou adopter un chat de race… ou tout simplement pour pouvoir payer ses factures à temps chaque mois, avoir un petit pécule de secours en cas de besoin et vivre plus léger·re. Parce que ne pas devoir compter ses centimes à la fin du mois, c’est un luxe de vie qu’on peut souvent s’offrir en opérant quelques changements.

Lire aussi : Les facteurs du surendettement, sans langue de bois !


❗️Problèmes d’argent : quand c’est allé trop loin❗️

Dans tous les cas, il y a des situations où une aide extérieure ne peut se substituer à tous les bons conseils du monde. Si tu n’arrives pas à te sortir de tes problèmes d’argent, voici les coordonnées utiles :


Femme qui tient de l'argent dans ses mains
Avoir le contrôle sur son argent… vraiment une question de chance et de chiffres ?

Fais ce p***** de budget !

Je sais, rien d’excitant dans le mot “budget“, pourtant c’est né-cé-ssaire ! Crée un fichier ou utilise un carnet pour suivre ton budget de mois en mois. Note toutes les dépenses fixes mensuelles pour commencer, puis toutes les rentrées fixes, par catégorie. Tu as ton modèle de base que tu peux répliquer pour chaque mois de l’année.

A chaque dépense supplémentaire, viens noter la somme et la catégorie d’objet/service. Idem si tu as des rentrées supplémentaires.

Sans faire de budget, impossible de prévoir ses dépenses sereinement, ni de te rendre compte de là où tout ton argent passe. C’est arrivé à tout le monde de se demander où était passé son dernier salaire, tout en ayant l’impression de ne “rien” avoir dépensé récemment. C’est normal, impossible de tout retenir, ni de se rendre compte si on ne fait pas… ses comptes ! L’utilisation d’argent dématérialisé a empiré notre manque de vision sur nos dépenses, et les achats sur Internet ont facilité l’achat rapide et non-réfléchi. Il faut être encore plus vigilant·e qu’avant.

Après quelques mois, tu seras déjà capable de mettre le doigt sur les postes de dépense problématiques.

Pour la suite, tout est question de choix : par exemple, si ton loyer est trop élevé par rapport à tes rentrées d’argent, tu as toujours la possibilité de changer de logement (une maison ou un appartement plus petit ou en dehors de la ville, un habitat léger…) ou d’adopter un mode de vie communautaire (colocation, chambre chez l’habitant), même temporairement le temps de te sortir d’une situation difficile… ou de continuer à te lamenter en ne changeant rien ! Tu peux toujours trouver des excuses, mais au final, tu restes la seule personne qui peut enclencher un changement et essayer d’améliorer les choses.


Je te conseille la lecture de l’excellent livre “Arrête de déconner” de Sarah Knight qui explique bien comment changer de vie, s’organiser et budgéter pour atteindre ses objectifs (sans te vendre des formules magiques irréalisables pour le commun des mortels).


Ah oui, n’oublie pas le poste “épargne” dans ton budget. D’ailleurs, si tu veux épargner, la meilleure solution, c’est de mettre l’argent de côté dès que tu l’as entre les mains. Si l’argent reste sur ton compte courant, tu seras tenté·e de le dépenser. S’il est déjà placé sur un compte épargne, cela demande plus d’efforts et de temps pour pouvoir le dépenser, et c’est souvent suffisant pour t’empêcher de le faire.

Face à une dépense, je ne pioche dans mon compte épargne qu’en dernier recours : c’est-à-dire que je vis comme si l’argent sur mon compte épargne n’existait pas. A moins que ce soit vital, je vis seulement avec mon salaire mensuel. Du coup, les mois où j’ai une grosse dépense (assurance annuelle, taxe foncière…), je sais que je ne peux pas m’offrir d’extra coûteux. Si tu utilises ton compte épargne comme un cochon dont il suffit d’ouvrir le ventre pour récupérer ton argent, ton épargne n’y restera jamais très longtemps.

Tirelire ouverte pour récupérer l'argent
Je poste ça pour les gens qui sont trop jeunes pour comprendre mes références… 😥

A lire : J’ai vécu 6 mois sans revenu fixe et j’ai fait un budget précis de toutes mes dépenses et rentrées alors que j’étais en lancement de mon entreprise.


L’envie

Pour éviter de te dédouaner de ta situation, arrête de te comparer aux autres. C’est sûr, quelqu’un qui gagne 10 000 € par mois a potentiellement plus de facilités à épargner que quelqu’un qui en gagne 1 000 €. Potentiellement. Car en réalité, plus on a de l’argent, et plus on est tenté d’en dépenser ! Économiser, c’est un choix conscient. A de rares exceptions près, ce n’est pas un comportement naturel. Tu sais quoi ? Pour n’importe qui sur terre, il est plus facile de dépenser que d’économiser, surtout dans notre société de sur-consommation qui pousse à l’achat toutes les 5 minutes.

Essaie d’imagine que demain on te donne 10 000, 100 000, 1 000 000 d’€ ou de $, penses-tu que tu mettrais sagement la majorité sur un compte épargne ou que tu investirais dans des produits financiers ou immobiliers pour le faire fructifier ? La première idée qui t’es venue en tête, c’était probablement de te faire plaisir avec un achat superficiel (si je me trompe sur ce point, désolée et je te félicite).

Envier les autres, c’est vouloir suivre un train de vie qui ne nous correspond pas toujours.

C’est par exemple s’acheter de nouveaux vêtements plusieurs fois par mois pour se rapprocher de la vie des célébrités, ou de personnes “plus aisées”, qui nous fait envie. C’est le genre de comportement dont il faut se défaire. Je t’invite ici à viser une vie plus simple et à te recentrer sur TES besoins à toi : pas ceux suscités par la société de consommation, la publicité, tes ami·es, les personnes que tu fréquentes de près ou de loin, la ou les personnes qui partagent ta vie, les stars, les influenceur·ses. D’ailleurs, passer moins de temps sur les réseaux sociaux et/ou à regarder de la téléréalité et/ou à lire des news sur les stars peut t’aider à assainir ton rapport à l’argent et aux biens de consommation.

Autre scoop : avoir plus d’argent ne rend pas plus heureux·se ! Dès lors qu’on est en mesure de subvenir à ses besoins primaires (manger, dormir dans un endroit sécuritaire…), l’argent supplémentaire n’augmente pas notre niveau de bonheur, même si les médias tentent de te convaincre du contraire.

Dès lors, arrête de panser à ce que tu pourrais faire avec plus d’argent, ou de penser aux problèmes que tu n’aurais pas si tu avais plus de thunes : la question c’est 1/ de quoi tu disposes aujourd’hui et 2/ comment tu décides de t’en servir.

Lire aussi : Ce qu’un cours universitaire sur la science du bonheur m’a appris

Femme qui mesure des piles de pièces de monnaie
De combien d’argent disposes-tu, aujourd’hui, et que veux-tu en faire ?

Achats “passifs”

Il existe deux types d’achats : ceux que tu as décidé de faire, et ceux qui sont le résultat de la tentation, compulsifs, “passifs”. Ce sont ces achats que tu fais car tu as vu une promo, ou tu as traîné dans un magasin (ou sur un e-shop), ou tu as vu une publicité…

Pour t’assurer d’acheter uniquement ce dont tu as besoin, prends le temps de la réflexion avant de dépenser de l’argent, ne cède jamais sous le coup de l’impulsion.

Tu ne dois rien à personne : pas même aux collègues ou ami·es qui essaient de te vendre des babioles pour telle ou telle cause. Si tu as des problèmes d’argent, les petites sommes sont peut-être ce qui plombe ton budget sans t’en rendre compte !

Fuis les achats qui sont poussés vers toi : les promotions en tête de rayon, les démonstrations dans les magasins, les vendeurs poussifs, les newsletters promotionnelles, les promos soi-disant limitées sur Internet… Ce sont des techniques pour te faire dépenser rapidement, sans réfléchir. Résultat, tu as moins d’argent, et tu as acquis des choses dont tu n’as pas nécessairement besoin ni même envie !

Enfin, pour éviter d’acheter en flânant dans les magasins, ARRÊTE DE FLÂNER DANS LES MAGASINS ! Le shopping n’est pas un passe-temps, trouve une activité plus intéressante, bénéfique, épanouissante…, ne culpabilise pas de refuser une sortie shopping avec des ami·es, tiens-toi éloigné·e des tentations si tu n’arrives pas à y résister (ça viendra avec le temps !). Dans la même idée, désabonne-toi des newsletters promotionnelles et commerciales.

Tu as le droit de dire “NON” à des sorties, des pots pour des cadeaux communs… Tu es responsable de ta manière de dépenser ton argent et de ce à quoi tu dis oui.

Lire aussi :

Main qui tient une pièce de monnaie
Les “petites” dépenses sont souvent celles qui plombent le budget !

Quelques pistes supplémentaires pour économiser au quotidien

Le maître mot à retenir, c’est réfléchir. Nous sommes quasiment toustes sur pilote automatiques, ancré·es dans notre routine métro-boulot-shopping-dodo, et nous faisons beaucoup de choses sans remettre quoi que ce soit en question. Ça doit changer ! Les points suivants ne sont que quelques exemples, mais je t’invite à cette remise en question de tous les gestes qui te coûtent de l’argent, pour trouver éventuellement des alternatives ou t’en défaire.

Chercher l’alternative gratuite

Non, il n’est pas nécessaire de se priver de toute et de devenir le ou la pire des radin·es. Cependant, à chaque fois que tu envisages d’acheter un objet ou un service, réfléchis aux possibles alternatives gratuites (ou meilleur marché… mais gratuit c’est toujours mieux). De cette manière, tu dépenseras ton argent dans ce qui te tient vraiment à cœur / là où tu penses que c’est juste et justifié.

Tu as besoin d’un objet ? Tu peux peut-être troquer ou le trouver dans une donnerie, voire juste l’emprunter à une connaissance si l’utilité est temporaire (qui a besoin d’un appareil à raclette 365 jours par an ?). Ensuite, envisage le marché de seconde-main, en commençant par les magasins comme Emmaüs, puis les achats entre particuliers…

Tu veux te mettre au sport ? Au lieu de prendre un abonnement en salle, tu peux envisager les sports gratuits, comme le jogging, ou toutes les disciplines qui peuvent être enseignées à distance : il y a des milliers (au moins !) de vidéos gratuites sur Youtube, que tu veuilles faire de la danse, du fitness, du renforcement musculaire, des pilates, du yoga… Si tu tiens à pratiquer du sport avec un encadrement, renseigne-toi auprès des clubs et associations de ta ville qui proposent des activités à petit prix (parfois seulement contre le paiement de l’assurance annuelle).

Il existe des sites d’échange de services entre particuliers, idem pour les objets.

Alimentaire et produits de nécessité : les marques, les produits transformés et les promos

Beaucoup de gens ne jurent que par les marques, même pour les courses de tous les jours, pour l’alimentaire, l’hygiène… Pourtant, les marques ne sont qu’un moyen d’augmenter le prix. Les marques distributeur sont souvent fabriquées dans les mêmes usines que les produits de grandes marques, par les mêmes firmes.

Évite au maximum d’acheter des produits transformés, ce sont eux qui coûtent le plus cher. Plats préparés, barres sucrées, bonbons, gâteaux préemballés… En simplifiant son alimentation, on fait des économies (et on prend soin de sa santé).

Sans tout supprimer strictement (je sais que ton agenda n’est pas extensible et que tu n’as probablement pas envie de te prendre la tête en cuisine 20 heures par semaine !), tu peux réduire petit à petit, et faire toi-même les plats faciles à préparer (par exemple, on évite d’acheter des œufs durs pelés, des fruits prédécoupés…). Si tu as absolument besoin de ta barre chocolatée à la pause ou de ta canette de soda à midi, achète-les au magasin et emporte-les chaque jour avec toi au lieu de les acheter au distributeur, beaucoup plus cher. Préparer aussi ton lunch, moins cher que d’acheter un sandwich à l’extérieur.

Ne tombe pas dans le piège des promotions, prix de gros… car ce n’est pas toujours une bonne affaire. Encombrer son garde-manger, c’est faire dormir de l’argent et prendre le risque de gaspiller. Les promotions risquent toujours de t’inciter à acheter ce dont tu n’as pas besoin, des produits que tu ne connais pas (et qui ne te conviendront peut-être pas), ou d’acheter en trop grande quantité. N’achète un produit en promotion que s’il se trouvait justement sur ta liste de course, et achète seulement des emballages de gros si tu consommes ce produit suffisamment rapidement.

  • Simplifie ton alimentation
  • Ne craque pas pour toutes les nouveautés qui sortent
  • Fais une liste et n’achète rien d’autre
  • Évite d’acheter en lot / en promo si ce n’est pas sur ta liste
  • Fais toi-même ce que tu peux

Par exemple, à une période, j’achetais souvent des paniers Too good to go (des paniers de produits à la limite de la date de vente autorisée ou des plats de restaurants non servis). Ça semble être un très bon plan… sauf qu’on ne sait pas ce qu’on va recevoir. Ce n’est “que” quelques euros, mais quand on achète un panier à 5 ou 10 €, que rien ne nous convient, qu’on doit se forcer à manger des choses qu’on n’aime pas… ce n’est pas vraiment une bonne affaire et ça crée de la frustration. En fonction de ton profil, il vaut parfois mieux acheter des produits plus simples au prix plein, mais en tirer une complète satisfaction. Quand on est frustré·e, on a tendance à acheter pour se consoler… (quand on mange quelque chose qui ne nous satisfait pas, on a plus facilement tendance à foncer s’acheter un dessert par exemple).

La voiture et le carburant qui coûte trop cher

Se plaindre du prix du carburant, ok…, mais si on essayait aussi et d’abord de réduire ses trajets ? Cumule les trajets au maximum au lieu de faire des petits trajets séparés, car la voiture consomme plus au démarrage et pendant les premiers kilomètres. Par exemple, profite de ton trajet vers/du boulot pour passer faire tes courses ou aller à la librairie; combine tes sorties au lieu de repasser chez toi pour pas longtemps entre chaque trajet. Si c’est possible, fais-le à pied ou à vélo, ou en transports en commun.

Profite aussi des possibilités de covoiturage, que ce soit pour de longs trajets de temps en temps, ou pour les trajets réguliers. Ecologie et économie sont souvent bons amis ! Par exemple, tu peux proposer à des voisin·es de se relayer pour la corvée courses ou pour aller chercher les enfants à l’école : non seulement tu feras des économies sur tes trajets, mais en plus tu te libères un peu de temps pour toi.

Manger tous les jours à la cantine, really ?

Ça demande juste un peu (mais vraiment un peu) d’organisation : le soir, on prépare son repas du lendemain pour le boulot ou la pause de midi à l’école, y compris les en-cas et les boissons. Pas envie de sacrifier toutes tes soirées ? Je te comprends ! Prends 1 ou 2 heures le weekend pour préparer tes repas de la semaine à l’avance. Pour le prix d’un sandwich, tu manges du pain et son accompagnement pendant plusieurs jours ! Pense aux contenants et emballages lavables et réutilisables pour éviter de devoir acheter des films conservation ou du papier aluminium.

  • Préparer son thermos de café ou de thé le matin (sauf si les boissons chaudes sont gratuites au boulot / à l’école : profite !)
  • Planifier ses repas pour la semaine (et donc faire une liste pour aller faire les courses)
  • Préparer ce qu’on peut le weekend (il est possible de faire tous ses repas de la semaine le weekend et de congeler/décongeler au fur et à mesure)
  • Apprendre à créer des menus cohérents à base d’une série d’ingrédients limités

Il existe plein de livres sur le “batch cooking” cette technique qui consiste à préparer ses plats pour la semaine avec des ingrédients communs, ce qui permet d’avoir zéro gaspillage et de tout préparer en prenant 2 heures sur son weekend. Tu trouveras également plein d’astuces sur Internet pour mettre en place ce genre d’organisation pour les repas.

batch cooking cuisiner 2h pour la semaine
Un exemple de livre sur le batch cooking, mais tu trouveras également plein de pistes sur des blogs

Pour te motiver, fais les comptes sur une semaine de ta note de cafés à emporter / boissons et collations aux distributeurs / cantine ou resto ou sandwicherie, puis multiplie par le nombre de semaines sur l’année.

Sortir ses dix doigts de ses poches

Faire soi-même, c’est toujours moins cher que d’acheter du “tout fait”. C’est très vrai et très facile à mettre en application quand ça concerne la nourriture (faire son jus de fruit ou sa soupe ne demande pas une grande expertise). C’est vrai aussi pour l’une ou l’autre bricole. Tout comme réparer ses objets, quand c’est possible, revient moins cher que de racheter à chaque fois. D’ailleurs, prendre soin de ses objets, c’est aussi un conseil pour diminuer ses dépenses.

Pense aussi aux échanges de services. Un·e voisin·e cherche peut-être quelqu’un qui pourrait lui recoudre un bouton de temps en temps, ta as peut-être justement un mur à faire peindre…

  • Se pencher sur les sites d’échanges de services entre voisins, ou de petits services rémunérés.
  • Réfléchir avant de racheter : est-ce que je peux réparer, ou utiliser autre chose ? C’est peut-être possible de l’emprunter ou le louer aussi !
  • Faire soi-même tout ce qui est facile et rapide à faire, pour commencer. Pourquoi pas apprendre à bricoler progressivement si tu t’en sens capable ?

Des “petites économies” au quotidien… un gros chiffre en fin d’année !

As-tu vraiment besoin de dépenser 25 € par mois en forfait mobile ? Et si tu diminuais ton abonnement pour mettre 10 € chaque mois dans ton cochon pour le gros projet qui te fait rêver ? Pourquoi ne pas aller à la séance de ciné du dimanche matin qui est moins chère ? Pourquoi ne pas faire l’impasse sur la bouteille d’alcool quand tu sors en boîte ? Pourquoi acheter une bouteille d’eau à 2 € au distributeur alors que tu la paies 10 fois moins chère au supermarché (sans parler de l’eau du robinet…) ? Pourquoi ne pas arrêter de fumer aussi tant qu’on y est (pas taper ! mais bon, pour être tout à fait honnête, quand on me dit “qu’on n’a pas les moyens” et qu’on fume, ça me sidère…) ?

Sans pour autant arrêter de vivre, prends le temps de te questionner face à chaque dépense. Simplifie ta vie pour être sûr·e de dépenser de l’argent de manière utile (utile = pour satisfaire un besoin réel ou pour se donner du vrai bon temps), fais le tri dans les activités (celles que tu te sens obligé·e de faire par exemple) et dis non quand tu ne veux ou peux pas participer à une dépense de groupe où tu ne te retrouves pas.  

Être aligné·e, c’est le meilleur moyen de bien dépenser son argent.


J’ai beaucoup aimé ce post que j’ai vu passer sur Instagram récemment. L’argent, les objets et les services ont seulement la valeur qu’on leur donne…

 
 
 
 
 
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Réfléchir à deux fois avant d’acheter

Les achats compulsifs sont évidemment une grosse source de dépenses inutiles. Tu es satisfait·e sur le moment, mais plus tard ton achat ne t’excite plus autant… Même si ce top ne coûtait que 10 €, c’est une mauvaise habitude à perdre.   On cumule les petites sommes, et à la fin du mois on se demande où est passé l’argent de notre dernier salaire…   Mieux vaut réfléchir avant d’acheter, y revenir le lendemain, ou mieux plusieurs jours après. Souvent, on se rend compte que ça passe !

Ralentis et pense à ta réelle motivation à consommer : est-ce que l’envie ou le besoin vient de toi, vraiment, ou est-il influencé par une situation, une chose ou une personne extérieure ? J’aime bien me poser cette question : “Si cet objet était plus cher, est-ce que je voudrais l’acheter ?”. Ça permet de t’éviter les achats seulement motivés par de petits prix ou des promotions.

Lire aussi : Comment identifier les raisons de tes achats inutiles et travailler dessus.

Mettre de l’argent de côté dès qu’on en reçoit !

Ce conseil, on l’entend souvent, mais combien le suivent ? Dès que tu as une rentrée d’argent (genre… ton salaire, chaque mois), il faut en mettre une partie de côté. Pour ça, il faut tenir un peu les comptes et savoir à l’avance quelles seront les dépenses (prévisibles) du mois, à savoir les courses alimentaires, les factures, le carburant… A ça on ajoute une part pour les imprévus (facture oubliée, pépin). Ce qui reste quand on a déduit tout ça de son salaire, c’est ce qu’on doit se forcer à mettre sur son compte épargne directement. S’il ne te reste rien, il faut peut-être songer à diminuer certaines dépenses, chercher un autre prestataire ou fournisseur pour les services que tu consommes mensuellement, mutualiser certaines dépenses…

(Carte de) crédit, non merci

J’ai toujours été anti-crédit, encore plus quand ce n’est pas nécessaire. A bas le crédit à la consommation ! Acheter une télé ou un rouge à lèvres à crédit, no way ! Ne pas avoir de carte de crédit me permet d’éviter beaucoup d’achats compulsifs. Tu peux opter pour une carte de crédit prépayée, qui doit être approvisionnée pour pouvoir être utilisée, ce qui te force à attendre pendant le temps du transfert. Comme c’est moins facile que de juste encoder les détails de sa carte de crédit et cliquer sur “Ok”, ça a tendance à nous forcer à réfléchir à l’achat avant de le réaliser. De plus, il s’agit de l’argent que tu possèdes, tu n’as donc pas de crédit à rembourser avec intérêts, et tu sais exactement où tu te situes financièrement.

Ne dépense pas tout l’argent que tu gagnes, et ne dépense surtout pas l’argent que tu n’as pas !!!

Un inventaire, ça calme !

Faire le tour de ce qu’on a régulièrement, l’écrire pour se rendre compte du nombre de choses qu’on accumule, essayer de chiffrer, ranger de temps en temps ses stocks pour se rappeler qu’on a déjà 5 bouteilles de shampoing, c’est une thérapie qui aide beaucoup !  

Le désencombrement m’a permis de sortir de mes cercles vicieux d’achats compulsifs, d’accumulation, de besoin de consommer pour consommer… alors que j’avais l’habitude de gaspiller mon argent dans des objets inutiles !

Lire aussi : ACHETER MOINS, TRAVAILLER MIEUX, VIVRE AUTREMENT

Bonus : adopter le minimalisme

Le minimalisme finalement, c’est un peu la combinaison de toutes ces bonnes habitudes. C’est ce questionner sur ses gestes de consommation, chercher des alternatives plus slow et écologiques, savoir ce qu’on veux et ce dont on a besoin, et simplifier. Faire le point sur ce qu’on a déjà, désencombrer tout ce qu’on n’utilise pas, tirer des conclusions, consommer moins et mieux.

Prise de conscience, nouvelles habitudes plus saines, et on reprend son pouvoir d’achat en main !

A toi maintenant de décider d’acheter des objets avec ton argent, ou de faire quelque chose de plus productif, comme le faire fructifier, le placer sur un compte épargne, ou te faire une tirelire pour LE projet de ta vie (ou le premier d’une longue série).

Argent : avoir les moyens ou se donner les moyens ?
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