Manger des fruits et légumes de saison presque gratuitement, en contrôlant totalement la provenance, sans pesticides ? Qui n’en a pas envie ? Par contre, passer des heures au jardin à entretenir son potager, c’est une autre histoire…

Fin 2019, j’ai enfin eu mon lopin de terre pour cultiver mes plantations. Mais le jardinage n’a jamais été ma passion. Pourtant j’avais hâte de pouvoir faire pousser ma nourriture. J’ai donc décidé de me la jouer jardinière paresseuse !

En résumé, je me suis inspirée de quelques principes de la permaculture, comme les associations de plantes “complémentaires” et les principes de “retour à la terre”, mais sans les chichis qui vont avec (jardin circulaire, etc.). Je suis aussi partie du principe que la nature s’était très bien débrouillée avant que l’humain ne s’en mêle, et que je ne recherchais pas un rendement hyper élevé à tout prix : en gros, j’ai laissé mes plantes vivre leur vie.

Dans cet article, je vais tirer un bilan du résultat de mes récoltes et te donner des conseils pour démarrer ton potager bio, facile, sans prise de tête, avec un minimum d’efforts, pour pouvoir produire (une partie de) tes besoins en fruits et légumes. Je partagerai mes expériences et mes observations pour te faire gagner du temps 😉 même si l’expérimentation personnelle est importante.

Cet article sera évolutif (je l’alimenterai d’année en année) et centré sur la culture d’un potager en pleine terre (en extérieur). Pour information, je pense que mon jardin fait environ 45m².

La culture en serre ou en intérieur diffère sur pas mal de points et je n’ai pas l’expérience nécessaire en la matière pour te conseiller.

Jardiner comme un paresseux : tout ce que je n’ai pas fait dans mon potager

Dès le départ j’avais décidé que je ne voulais pas passer des heures et des heures dans mon potager. Je ne recherche pas un rendement hyper élevé puisque je ne dépends pas de mes cultures (pas comme un maraîcher pour qui chaque fruit ou légume produit compte, littéralement). J’ai donc vite abandonné les manipulations qui consistent à avoir plus de production, des fruits et légumes plus gros, etc.

Les seules choses que j’ai faites sont arracher quelques “mauvaises herbes” (j’en reparle juste après !) quand ça devenait trop envahissant, et couper les gourmands des tomates quand j’ai commencé à avoir des fruits, pour permettre aux tomates de rougir.

Les gourmands sont les tiges qui ne portent pas de fleurs ou de fruits, et qui donc “consomment” les ressources qui pourraient être utiles aux autres branches “pour rien” (eau, nutriments, lumière). Les tomates ont besoin de soleil pour rougir !

Tomates rouges bio au potager
Tomates cultivées contre une clôture grillagée

Je n’ai pas non plus hyper bien organisé mon jardin, je n’ai pas semé en ligne, je n’ai pas respecté les distances préconisées entre les plants. Le summum de la paresse, qui ferait tourner de l’œil plus d’un jardinier, c’est mon installation pour les tomates justement : j’ai récupéré une clôture grillagée que j’ai fait tenir avec des tuteur, et j’ai installé mes plants de tomates le long de cette structure (une bonne partie en tout cas) : ça m’a permis de devoir utiliser beaucoup moins de tuteurs mais aussi de ne pas devoir attacher tous les plants. Je n’ai absolument pas respecté l’espacement entre les pieds puisque toutes mes tomates sont collées les unes aux autres. Et pourtant…

Mon jardin ressemblait à une petite jungle, et franchement ça me plaisait pas mal. J’en ai passé des soirées confinées à admirer mon petit coin vert sauvage…

Jardin potager bio naturel

Je n’ai pas non plus utilisé d’engrais conventionnels (je développe plus loin), de pesticides, d’herbicides

Se procurer des semences

La première année est celle qui coûte le plus cher car on se compose son premier stock de semences. Achète toujours des semences bio et reproductibles. Beaucoup de semences de grande distribution ne peuvent pas être récupérées pour être semées l’année d’après (sinon les grosses sociétés qui les vendent perdent de l’argent…). En achetant reproductible, tu peux récupérer des graines pour les semer l’année d’après : du coup, tu as “plus” de semences que ce que tu as acheté au départ. Plus exactement, une seule semence te donnera plusieurs fois, plusieurs années de suite, des fruits ou légumes ou fleurs.

Ton investissement de base est donc rentabilisé au fil des années. Après la première année, tu auras déjà récupéré tellement de graines que tu pourras ensuite troquer avec d’autres personnes : de cette manière, vous évitez tous les deux d’acheter un sachet de semence.

Tu trouveras des semences bio et reproductibles dans les jardineries mais tu peux aussi les commander en ligne :

  • sur Mon petit coin vert (à partir de 1,70 €)
  • sur Kokopeli (ils ont un super calendrier des semis mois par mois sur leur site) (3,40 € ou 2,90 € pour les adhérents à l’association)
  • sur Semailles (qui produit en partie en Belgique) (3 € pour la plupart des sachets)

Pense également aux groupes d’échanges sur Facebook, et peut-être à des bourses qui sont organisées près de chez toi. La difficulté au début, c’est que ces bourses attirent souvent des passionnés qui possèdent des semences plus rares et anciennes et recherchent également ce type de semences. Mais il y aura toujours des jardiniers débutants comme toi qui chercheront juste à se faire leur réserve de départ.

Un sachet de semences ne coûte pas très cher, mais au début tu en achèteras probablement pas mal pour pouvoir diversifier. Si tu connais quelqu’un qui démarre aussi son potager, vous pouvez acheter à deux et vous partager les semences. Un sachet contient des semences pour des années et des années, donc même si l’investissement de base semble “élevé”, ce n’est pas une dépense à prévoir annuellement. Surtout si tu récupères une partie de tes graines à la fin de la saison (ce que je te conseille bien sûr) !

La première année, j’ai acheté environ 50 € de semences (dont aucun sachet que j’ai terminé, au contraire) mais j’ai aussi récupéré des graines chez mes parents. Je suis parée pour quelques années du coup. Je vais probablement racheter 2 ou 3 sachets maximum pour l’an prochain, pour ajouter quelques plantes à ma collection, ou essayer de les trouver en troc. J’ai récupéré des graines de tous mes légumes : souvent un seul légume fournit assez de semences pour refaire ses semis l’année suivante.

Les “mauvaises herbes”

Pour jardiner sans se prendre la tête, il faut aussi changer son état d’esprit quant aux mauvaises herbes : la plupart de ces plantes sauvages qui s’invitent dans ton jardin ne sont pas “mauvaises”, alors pas la peine de passer ton temps à les arracher. Un nettoyage de temps en temps peut faire du bien si ces plantes commencent à pousser là où tu as semé (d’où l’importance quand même de savoir où tu as fait tes semis…) pour éviter qu’elles “étouffent” tes plantations.

Pour savoir ce qui pousse dans ton jardin, tu peux utiliser une application comme PlantNet (gratuite) qui recherche les plantes sauvages sur base de photos, ou poster des photos sur un groupe Facebook de jardiniers chevronnés. Vérifie toujours les informations que tu reçois et ôte tous les doutes possibles. Certaines plantes sont comestibles, d’autres présentent un avantage pour ton jardin, d’autres sont neutres, certaines peuvent être envahissantes. Quelques rares plantes sont irritantes ou toxiques, je les enlève par précaution pour éviter qu’elles ne touchent mes plants (risque d’en cueillir en prélevant à côté) et pour éviter que mon chat ne les chique…

Un sol sans cultures est un sol qui s’appauvrit, donc si tu n’utilises pas toute la surface de ton potager, laisse les plantes sauvages s’installer là où il y a de la place : elles font travailler le sol et sont bénéfiques pour la vie de ton jardin. Celles qui fleurissent permettent aux pollinisateurs de faire leur boulot (et tu as besoin d’eux pour que tes plants donnent des fruits et légumes !), certaines repoussent les indésirables grâce à leur parfum, d’autres les attirent et leur évitent donc de s’attaquer aux plantes que tu as semées…

Il n’y a pas de déchets dans la nature.

Quand tu arraches des herbes sauvages, sauf si elles sont envahissantes (risque de répandre leurs semences), tu peux les laisser au sol : elles se décomposeront et le nourriront. Si ton sol est déjà recouvert, tu peux évidemment les composter. Finalement, les déchets verts longs (tiges, feuilles, petites branches…) peuvent être séchés et ensuite broyés (grossièrement à la main) pour faire du “paillis” maison. Le paillis peut être installé au pied de certains plants pour maintenir l’humidité et la fraîcheur au sol, pour empêcher les limaces et escargots d’atteindre le plan, ou recouvrir le sol pour éviter que des herbes y poussent.

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Faire un potager quand on n’est pas un pro du jardinage ? On va dire ce qui est : je ne suis pas une manuelle. Ce qui demande beaucoup de précision et de dextérité, c’est pas mon fort. Faire le jardin, ce n’est absolument pas une passion. Par contre j’adore : – me poser sur la terrasse et regarder mes plantes pousser – l’idée de manger MA production contrôlée et “gratuite” J’ai décidé cette année de démarrer mon potager sans prise de tête, à l’instinct : – j’ai cherché des infos sur les bonnes associations au jardin pour éviter au maximum les bricolages (ex : planter des tournesols à côté des plants qui ont besoin d’ombre au lieu de fabriquer un abri) mais aussi pour ne pas utiliser de pesticides (certaines plante repoussent ou attirent les pucerons par exemple) – je laisse les “mauvaises herbes” (appelons-les plantes sauvages plutôt) pousser si elles ne sont pas envahissantes et poussent là où je n’ai pas de plant à moi – je ne pratique pas les techniques qui sont censées augmenter mon rendement En bref, la nature s’est débrouillée pendant longtemps sans l’intervention humaine, alors autant lui faire confiance. Je ferais le bilan après 1 année. 🌱 J’ai eu le plaisir de discuter et de découvrir @monpetitcoinvert, une boutique en ligne Lilloise qui propose des produits de jardinage et des graines bio et reproductibles. Il ont aussi une box mensuelle, à moins de 15€ (différentes formules avec ou sans engagement) dans laquelle on reçoit à chaque fois deux sachets de graines bio et reproductibles, un accessoire jardinage de qualité, des pastilles de coco pour pouvoir démarrer son semis n’importe quand, n’importe où, et un magazine avec toutes les informations pour semer, cultiver (en pot ou en terre), entretenir, reproduire, et consommer, les plantes dont on a reçu les graines. Une superbe idée pour démarrer de zéro. La box s’adapte à votre situation ! Lors de la commande, vous précisez si vous avez un jardin ou pas, votre climat… 🎁🎁🎁 Ils m’ont proposé de vous fournir un code promo : vous bénéficiez de 5€ de remise pour 20€ minimum sur le site. Le lien et le code promo sont en bio 🎁🎁🎁 #jardin #jardinage #potager #permaculture #autonomie

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Déchets végétaux séchés pour réaliser du paillis maison
Déchets verts qui sèchent sur une bâche afin d’en faire du paillis maison.

D’ailleurs, si tu dois te débarrasser d’un grand nombre de “mauvaises herbes”, sur une grande surface, l’astuce la plus facile est de priver ces plantes d’un élément vital : la lumière. Il suffit donc de les bâcher, ou de les recouvrir avec un paillis assez épais.

La permaculture façon paresseux : s’inspirer des synergies entre les plantes

Pour organiser un minimum mon potager, j’ai lu deux ou trois livres sur le potager bio ou en permaculture. Ce qui m’intéressait surtout, c’était les synergies entre les différentes espèces, qui permettent de ne pas utiliser d’engrais supplémentaires, d’herbicides, de pesticides, d’insecticides et autres trucs en -cides, mais aussi qui permettent d’avoir de meilleurs rendements dans certains cas.

J’ai compilé les infos trouvées dans ces livres et sur le net et je me suis fait mon carnet de jardinage (j’adore écrire des carnets pour rassembler les informations sur les sujets qui m’intéressent, mais c’est une autre histoire…).

Et comme je suis super sympa, je partage avec toi le fruit de mes recherches !

Synergies entre les plantes au potager (permaculture simplifiée)

Les plantes utiles à semer un peu partout

  • Calendula – Une plante sauvage qui donne de belles fleurs orange ou jaunes, aussi appelée Souci. Les fleurs sont comestibles (crues en salade, en tisane…). On peut récolter des graines sur des plantes sauvages à la fin de l’été ou début de l’automne. Elle repousse les pucerons et c’est une plante mellifère, qui attire donc les butineurs, qui sont nécessaires au potager. On évitera juste de la semer à côté du fenouil. Elle prend pas mal de place, inutile d’avoir la main lourde sur les graines (c’est valable pour tous les semis d’ailleurs…). Lorsque les fleurs commencent à faner, il suffit de couper un peu les tiges pour obtenir une nouvelle floraison (conseil également applicable à la plupart des plantes…).
  • Capucines – Elles attirent les pucerons et se sacrifient donc pour éviter que tes légumes se fassent dévorer.
  • Tagète – Elle existe en plusieurs variétés, dont l’œillet d’Inde, donne des fleurs jaunes (tagète citron, délicieuse dans les pâtisseries ou dans les plats orientaux), orange… Il en existe une trentaine différentes. Elles ont la particularité d’être très parfumées (et certaines comestibles) et de repousser les pucerons et les nématodes du sol. Pas du tout envahissante, on peut la semer un peu partout au jardin. On en trouve aussi à l’état sauvage.
  • Bourrache – Cette plante connue par les férues de produits beauté naturels est non seulement comestible (fleurs et feuilles) et pleine d’antioxydants (on peut la faire macérer dans de l’huile pour un usage cosmétique), mais c’est aussi le meilleur barrage contre les limaces ! J’ai tout essayé pour protéger mes plants de fraises, encore petits et donc proches du sol, des limaces : paillis, coquilles d’œufs… Mais dès que ma bourrache a poussé entre les pieds des fraisiers, je n’ai plus trouvé de fraises croquées par les limaces ! La bourrache n’est pas envahissante mais elle grandit pas mal, ce qui permet de la faire slalomer entre les pieds des plantes facilement sans devoir trop en semer. On en trouve à l’état sauvage, n’hésite pas à aller récupérer des graines aux début de l’automne si tu en repères quelque part. Mellifère.
  • Tournesols – Ces plantes décoratives ont aussi d’autres avantages pratiques. Grâce à leur taille et leurs grandes fleurs, elles offrent une protection aux plantes qui se trouvent sous elles : protection du soleil direct, d’une partie des précipitations, mais aussi aux attaques des oiseaux ! Mellifère.
  • Aromates – De manière générales, les indésirables comme les pucerons n’aiment pas les plantes très odorantes. Les aromates accompagnent donc parfaitement la plupart des plantations, pas la peine de les cloisonner dans un coin du potager, à l’exception peut-être de la menthe qui peut devenir très envahissante. L’autre avantage des aromates et que la plupart survivent à l’hiver. Leurs fleurs sont souvent appréciées des butineurs également.
  • Lavande – Très similairement aux aromates, son odeur éloigne pas mal d’indésirables et elle est mellifère. Elle éloignerait également certains indésirables pour les humains (mouches, moustiques…), on peut en installer près des portes et fenêtres de l’habitation.

Les associations de fruits et légumes au potager

Ces associations permettent aux plantes de tirer les nutriments nécessaires du sol (associations de plantes aux besoins différents voire complémentaires) et de se protéger des insectes et maladies. Elles permettent donc de diminuer les efforts au jardin tout en ayant une meilleure production. Dans le même ordre d’idée, certaines plantes ne seront pas installées côte-à-côté car elles consomment les même nutriments dans le sol et se feraient concurrence.

  • Fraises : lavande, bourrache, poireaux, oignons, aromates
  • Haricots : fraises, carottes, capucines, bourrache, aromates, lavande. A noter : les plantes de la famille des haricots sont très appréciées des pucerons, on peut donc utiliser des variétés bon marché pour les planter à proximité d’autres plantes pour éviter que celles-ci soient attaquées. Les haricots seront complètement assaillis de pucerons, qui délaisseront les autres plants moins attirants à leurs yeux. Si on cultive des haricots pour les manger, il faudra par contre utiliser généreusement des plantes qui repoussent les pucerons.
  • Potiron : Fèves ou haricots ou capucines pour protéger des pucerons, aromates. Pas de pommes de terre.
  • Pomme de terre : lin bleu, morelle de balbis.
  • Chou : Calendula, menthe, bourrache.
  • Carotte : Tagète, échalote, oignon, bourrache, poireau.
  • Poireau : Carotte, tomates, fraises.
  • Épinard : Tagète, bourrache, haricot.
  • Aubergine : Haricot vert, pomme de terre, phacélie, lavande, aromates.
  • Poivron : Géranium odorant, salade, tomates, aubergine.
  • Tomates : Aromates, tagètes, carottes, ail, tournesols, oignon, persil, basilic. Pas de fenouil ou de chou.
  • Concombre : Oignon, tagète, aneth. Pas de tomates ou de pommes de terre.
  • Courgette : Tagète, dahlia, haricot, maïs, chou. Pas de pommes de terre.
Fleur de tournesol butinée par une abeille
Fleur de tournesol butinée par une abeille

Préparer un plan de son potager

Grâce à ces informations et en tenant compte des zones d’ensoleillement de mon jardin, j’ai préparé un plan grossier de mes plantations en jouant à associer les bonnes plantes.

Je me suis également fait un calendrier des semis et autres actions à entreprendre au jardin grâce à ces livres et sites, mais puisque ce calendrier dépend fortement du climat et du type de sol (et de ce que tu veux cultiver), le partager ne serait pas nécessairement intéressant.

Bourrache semée entre les pieds des fraisiers pour repousser les limaces
La bourrache semée entre les pieds des fraisiers va éloigner les limaces, qui adorent croquer les fraises bien rouges ! La bourrache est une plante sauvage dont il est facile de récupérer quelques graines à l’automne, mais on peut également en acheter des semences.

Mon potager 2020

L’année 2020 était ma première année de potager, j’ai donc beaucoup expérimenté pour trouver ce qui fonctionne et ce qui fonctionne moins bien. C’était aussi la première année où la terre travaillait depuis un bon bout de temps, j’ai donc démarré d’un sol très pauvre. Enfin, j’ai commencé mon potager en plein confinement avec ce que j’avais sous la main. Dans la prochaine rubrique, je parle des points d’amélioration, mais voici déjà le bilan de ce que j’ai pu cultiver en 2020 (durant la saison printemps/été) :

Petits poivrons bio au jardin
Mes poivrons de compétition. Catégorie poids plume.
  • Fèves : Achetées pour leur pouvoir d’attraction sur les pucerons, et effectivement c’est très très très efficace ! J’avais semé environ 8 plants dans la même zone, deux se sont fait dévorer par les indésirables. Ce qui veut aussi dire que j’ai pu récolter des fèves sur les autres, ce qui n’était pas prévu à la base. Bon, avec 50gr de fèves, je ne me suis pas fait péter la panse, mais c’est toujours ça de pris… L’année prochaine je disséminerai mes semis un peu partout dans le jardin, même si les pucerons n’ont pas du tout été un problème cette année. L’avantage des fèves est que ça pousse tout seul, même sur un sol pauvre et avec peu de précipitations.
  • Fraises : J’ai pu manger une 50aine de fraises et j’ai essuyé beaucoup de pertes à cause des limaces. Mes plants étaient tout petits et les fruits étaient donc à ras du sol. Maintenant que je connais l’astuce de la super bourrache, je sais que je dois la semer plus tôt et entre tous les pieds pour éviter les fruits croqués.
  • Carottes : La récolte a été plutôt décevante pour les carottes puisqu’elles sont restées très petites et que beaucoup n’ont pas poussé, je dois me pencher sur la question pour l’an prochain ! J’ai récolté environ 150gr de carottes (sans fanes)… Petite astuce : les limaces aiment croquer les carottes, recouvrez bien la “tête” de la carotte de terre pour que les limaces n’aient accès qu’aux fanes (que je ne mange pas).
  • Concombres : Mes plants de concombre n’ont pas très bien vécu le passage en pleine terre (je reviens là-dessus dans la rubrique suivante), certains plants ont repris très tard mais n’ont pas dépassé le stade des fleurs. Je n’ai récolté que deux concombres (400gr).
  • Aubergines : Gros échec, j’ai eu une seule fleur fin août, beaucoup trop tard.
  • Poivrons : Mes poivrons n’ont pas beaucoup poussé, je me suis retrouvée avec 20/30 mini-poivrons (format poivron apéro fourré au fromage, tu vois ?).
  • Tomates : Ca c’était le jackpot de l’année. Non seulement tous mes plants ont repris après le passage en pleine terre et malgré le fait que je n’ai respecté aucune règle, mais en plus j’ai eu beaucoup de fruits alors que je les ai semées un peu tard. Fin septembre, j’avais récolté plus de 8,6kg de tomates + 850 gr que j’ai encore pu faire mûrir en intérieur à la fin de la saison. J’ai donc pu préparer de la sauce tomate pour les mois à venir, mais j’ai surtout mangé beaucoup de tomates durant tout l’été, cuites, crues, dans des sauces, grillées… Je n’ai jamais été fan de tomates jusqu’au jour où j’ai goûté une tomate du jardin de mes parents. L’année prochaine, je pourrai en semer un peu moins pour diversifier mes cultures.
  • Aromates : Les aromates poussent tous seuls et n’ont pas besoin de beaucoup de soin, j’ai donc pu profiter d’origan, de menthe, de mélisse, d’aneth… régulièrement. J’en ai récolté une partie que j’ai fait sécher et émietté grossièrement pour pouvoir continuer d’en avoir à disposition pendant l’hiver.
  • Salades : A cause des fortes chaleurs, mon deuxième semis de laitues était immangeable. J’ai quand même pu profiter d’une première récolte de laitues. Avoir de la salade à couper est super pratique pour en prendre quelques feuilles au besoin sans devoir acheter une grosse salade et surtout sans acheter de salade en sachet lavée à la javelle… Ma roquette a fleuri très vite aussi mais elle est restée parfaitement comestible, quel goût puissant par rapport à la roquette industrielle !
  • Plantes sauvages comestibles : J’ai pu manger de feuilles de bourrache, de l’arroche rouge, de la bette sauvage, mais aussi des fleurs (calendula, herbe à robert, pensées, tagète, mauve en tisane…). La plupart de ces plantes ont été récupérées dans des espaces sauvages (graines ou plant) voire se sont installées au jardin seules, et sont très facilement reproductibles : il suffit de se servir en semences au début de l’automne. Certaines survivront peut-être même à l’hiver.
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Regarder pousser les plantes 😌 Je ne suis absolument une férue de jardinage, mais l’idée de devenir partiellement autonome pour me nourrir (et la perspective de manger des légumes qui ont du goût) me donnent envie de cultiver mon potager depuis un bon moment déjà. Et puisque j’ai un jardin maintenant, j’ai commencé à semer et planter le mois dernier 😀 Les semis en mini-serre ont fière allure grâce aux chaleurs de ces dernières semaines. Ici deux variétés de tomates (qui ont poussé de ouf), des poivrons, des tagètes, des aubergines (plus timides !), des concombres à côté de ma pilea et de l’aloe vera qui nécessitaient d’être rempotés ! Tu l’as compris, cette année je me lance dans le potager et je m’essaie au jardinage PARESSEUX. Si c’est concluant, j’en parlerai sur le blog. En attendant, je vais publier cette semaine sur le blog mon article sur le compost naturel et sans prise de tête, parce que mon compost est super beau, et franchement je suis pas peu fière 😂. . Et toi, la main verte, pas du tout, au feeling ? . #compost #jardin #jardinage #potager #mainverte #cultures #tomates #miniserre #autosuffisance #autonomie #legangdestomates #gangdestomates #zerodechet #simplicite #simplicitevolontaire #frugalité #écofrugalité #décroissance #minimalisme #ecologie #sobriété #sobriétéheureuse

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Les choses que je vais améliorer

Si certaines cultures ont très bien produit, d’autres ont un peu foiré. J’en ai tiré des leçons pour l’an prochain. Je vais aussi tester d’autres méthodes.

Semis “en serre”/en intérieur et passage en pleine terre

Pas mal de cultures ratées sont des cultures qui avaient démarré à l’intérieur avant de pouvoir être mises en pleine terre (question de climat). A l’exception des tomates et des tagètes, les résultats ont été plutôt décevants : concombres, aubergines et poivrons ont mal vécu le passage en pleine terre. J’ai également réalisé mes semis trop tard (fin mars). Même si mes tomates ont bien donné, j’avais encore beaucoup de fruits verts fin septembre. Je vais donc avancer d’un bon mois mes semis en intérieur (mi-février).

J’utiliserai des pots plus grands dès le départ pour éviter de transvaser mes plants plusieurs fois (risque de casser les racines et de perdre des plants entre chaque mouvement). J’utiliserai également un mélange terreau (ou compost) et terre de mon jardin pour éviter le choc lors du passage en pleine terre. De plus, le terreau seul retient très mal l’humidité.

Enfin, j’ai reçu des pastilles de coco dans une box Mon Petit Coin Vert (également disponibles à l’achat hors box), qui permettent de faire ses semis en intérieur et de transvaser directement dans le jardin, j’essaierai sur les plantes le plus difficiles (probablement les aubergines !).

Kit de semis terreau à réhydrater
Photo : Mon Petit Coin Vert (cliquez sur l’image)
Semis bio dans un godet biodégradable prêt à être planté en pleine terre
Photo : Mon Petit Coin Vert (cliquez sur l’image)

Les tomates tuteurées sur la clôture grillagée et organisation des espaces dans le potager

Je compte garder mon astuce du grillage pour faire pousser mes plants de tomates (et peut-être d’autres ?), j’ai trouvé ça très pratique car les plants poussent contre la clôture, ce qui nécessite beaucoup moins de tuteurs. Je vais probablement semer moins de tomates l’année à venir, je les espacerai donc un peu plus.

Je vais également mieux délimiter mes parcelles : je ne compte pas semer en ligne ou en joli carré, mais au moins mieux noter où j’ai semé des choses pour éviter de finir avec des endroits nus et des endroits surpeuplés. Pour ma défense, lorsque j’ai commencé à semer dans mon potager, nous étions en confinement et je n’avais pas de quoi marquer les zones de mon jardin sous la main.

Ma forêt de tomates qui poussent contre une clôture grillagée de récupération, avec peu de tuteurs

Couper les gourmands et les branches mortes

Toujours pas décidée à faire un jardin au carré, je vais quand même un peu mieux m’occuper des plants en coupant les branches et tiges inutiles pour faciliter la cueillette et permettre aux fruits et légumes de mieux se nourrir et profiter du soleil. Par facilité, je jette directement les tiges coupés au sol, ce qui crée de l’engrais directement : presque zéro effort !

Si j’ai besoin de matière pour mon compost, j’en récupère une partie, soit jetée directement au compost, soit séchée pour en faire de la matière brune. J’ai écrit un article sur le compost de jardin facile ici.

Alterner les cultures et séparer

Cette année, j’avais semé les plantes similaires au même endroit, comme on le voit souvent dans les jardins tradi. Mais j’ai lu une réflexion intéressante (sur le compte Instagram Le potager de Quentin je pense) et je vais tenter de disséminer mes cultures dans mon jardin l’année suivante. Cela permet de tester différentes associations, de trouver le meilleur endroit (ensoleillement, prise au vent, qualité du sol…) mais aussi d’éviter de tout perdre en cas de problème (attaque d’indésirables, maladie…).

Je vais également essayer au maximum d’effectuer une rotation des semis : puisque chaque plante a des besoins particuliers, on peut suppose que si on sème toujours la même variété au même endroit, le sol sera appauvri des nutriments qui lui sont nécessaires. Mieux vaut donc varier pour permettre au sol de se régénérer et éviter de l’appauvrir. C’est d’ailleurs un principe utilisé en agriculture (sauf dans les productions de masse hyper assistées en engrais et autres produits chimiques…) : on effectue une rotation des cultures d’une année à l’autre, avec de temps en temps une année de jachère (mise au repos complète du sol).

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