Le féminisme a pris une grande place dans ma vie ces dernières années. Même si j’ai toujours ressenti que la situation et la société n’étaient pas justes pour les femmes, j’ai marché pendant des années dans le jeu du patriarcat, pour seulement réussir à mesurer l’ampleur du problème plus récemment et à creuser énormément la question. Pour ce faire, j’ai entre autres lu énormément de livres sur l’émancipation féminine, le sexisme et le patriarcat, les inégalités, le féminisme sous différentes formes.

Dans cet article, j’avais envie de répertorier tous les livres que j’ai lu et qui touchent au féminisme (au sens large), avec une petite note d’explication sur chacun d’eux. J’essaierai de rester la plus neutre possible et de plutôt décrire le contenu et le but du livre, plutôt que de donner mon avis personnel (sauf s’il me semble pertinent à mentionner).

Je mettrai cet article à jour régulièrement (à chaque nouvelle lecture), je t’encourage donc à sauvegarder cette page dans tes favoris pour y revenir de temps en temps. Je t’invite aussi à laisser en commentaire tes recommandations de lecture qui ne sont pas dans la liste, ou tes avis sur les titres présentés ici. A la fin de l’article, tu trouveras aussi ma wishlist sur le sujet, qui grandira au fil de vos recommandations (et diminuera au fil de mes lectures).

Les livres sont classés en cinq grandes catégories :

  • les classiques,
  • les contemporains,
  • les livres que j’ai lus en anglais et qui ne sont pas traduits en français,
  • les magazines (épreuve ou série)

Dans chaque catégorie, ils seront ensuite triés par ordre alphabétique. Ce que j’appelle les classiques, ce sont des livres qui ont au moins quelques années et qui sont reconnus comme des ouvrages de référence par la communauté. Les livres suivis d’une étoile sont ceux qui m’ont particulièrement impactée et que je recommande, s’il ne fallait choisir que quelques titres.

Voir la liste des titres

A lire ensuite :


Livres féministes classiques

De l’égalité des deux sexes. Discours physique et moral où l’on voit l’importance de se défaire des préjugés – Poullain de la Barre.

Livre cité plusieurs fois dans “Le deuxième sexe”, très court mais écrit dans un langage soutenu. Il s’agit de l’un des premiers manifestes féministes (XVIIe siècle), qui, pour l’anecdote, est écrit par un homme.

King Kong théorie – Virginie Despentes ⭐️.

J’ai aimé ce livre car il est dérangeant, hors des sentiers battus, et présente des idées qu’on lit ou entend peu ailleurs : les femmes sont capables de se défendre si on arrête de leur enfoncer dans le crâne qu’elles n’en sont pas capable, tout n’est pas tout noir ou tout blanc en matière de travail du sexe, le viol n’est pas la fin d’une vie et il n’y a pas à avoir honte de s’en remettre… On ressort de cette lecture, probablement en n’étant pas d’accord sur tous les points, mais avec un esprit critique et des graines d’idées qui méritent d’être explorées.

Le deuxième sexe (tomes I et II) – Simone de Beauvoir.

Publiés en 1949, ces textes continuent d’être cités dans de nombreux discours féministes actuels. Ce sont ces livres qui ont enfin développé l’idée que les gens ne naissent pas homme ou femme, que les normes de genres ne sont pas une fatalité biologique, mais une construction sociale, capitaliste, familiale, politique. Ils développent également longuement une réalité toujours présente : la société est construite autour de l’homme blanc cis, qui est la référence en tout, alors que la femme est une autre, et donc une anomalie, un raté, car elle ne correspond pas à la référence. Même s’il souffre de certaines conceptions de son époque (sur l’homosexualité par exemple), même s’il demande du courage pour arriver à la fin, cet ouvrage en deux tomes a le mérite de souligner beaucoup de problèmes qui sont malheureusement toujours d’actualité.

Ma vie sur les routes : Mémoires d’une icône féministe – Gloria Steinem ⭐️.

L’une des pionnières dans la lutte pour le droit reproductif aux USA (entre autres combats) raconte des anecdotes et observations glanées au cours de plusieurs décennies à sillonner les routes des États-Unis dans le cadre de son travail de community organizer. Elle nous parle de combat pour les droits civiques, de racisme, de classisme, de sexisme, de violences, de pouvoirs politiques et économiques, de religion, de choix reproductif… mais aussi de son rapport au voyage, des groupes de paroles et autres événements qu’elle a (co-)organisé pour permettre aux opprimés et aux “minorités” de s’exprimer et de se battre pour leurs droits et leur dignité. Un livre très facile à lire, qui n’est pas là pour livrer une philosophie et des lignes directrices, mais plutôt pour éveiller notre curiosité à plein de sujets de société.

Scum Manifesto – Valérie Solanas.

En 1967, la controversée Valérie Solanas distribue son scum manifesto dans les rues de New York. Un texte où elle explique en long et en large que la société n’a pas besoin des hommes, que les femmes leur sont supérieures en tout, que si les hommes sont comme ils sont, misérables, mauvais, c’est parce qu’ils rêvent d’être des femmes et ne pourront jamais atteindre leur objectif. Ce manifeste a longtemps été qualifié de satire ou de caricature (surtout par des hommes). Dans cette édition, Lauren Bastide nous offre un postface où elle questionne cette idée. Pourquoi, après tout, est-il si difficile d’imaginer qu’une femme pense aux hommes… exactement de la même façon que les hommes pensent aux femmes, sans oser le formuler ? Quelle que soit la trame de lecture, ce livre fait rire (jaune parfois, de manière défoulatoire souvent) par son ton décomplexé, carrément corrosif.

Livres féministes contemporains

Alors, heureuses ? – Collectif dirigé par Viviane Teitelbaum.

Un livre qui questionne la notion de choix : les choix que les femmes opèrent aujourd’hui sont-ils vraiment des choix éclairés et volontaires, ou la conséquence de notre éducation et de la voix de la société patriarcale ? Je trouve cette question très importante à creuser car c’est un vrai problème difficile à percevoir.

Âme de sorcière, ou la magie du féminin – Odile Chabrillac.

Une invitation à la bienveillance en société et envers soi, un retour à la nature et à l’intuition… Du côté plus ésotérique, plus léger.

Beauté fatale, les nouveaux visages d’une aliénation féminine – Mona Chollet.

Un livre qui ne prend pas de pincettes pour parler de la pression qui pèse sur les filles et femmes en matière d’apparence physique, de beauté, de minceur… et de comment ces injonctions maintiennent le système patriarcal. Un thème qui m’est cher et que je trouve hyper important. J’ai partagé quelques extraits du livre dans mon article sur La maladie de la beauté.

De l’autre côté de la machine, voyage d’une scientifique au pays des algorithmes – Aurélie Jean.

Il ne s’agit pas à proprement parler d’un livre sur le féminisme, mais c’est d’une part un livre où une femme s’illustre dans un domaine très masculin (les sciences informatiques) avec succès, et d’autre part où elle explique comment nous nous sommes retrouvés dans un monde d’algorithmes biaisés -sexistes, racistes, classistes…- à cause du manque de mixité dans certains secteurs.

Et l’évolution créa la femme – Pascal Picq.

L’auteur détricote certains raccourcis scientifiques qui voudraient que l’homme est un chasseur actif et la femme une cueilleuse passive depuis la nuit des temps et dans toutes les espèces. Pour cela, il démontre la multitude d’organisations dans les familles de primates, ainsi que les biais dont ont souffert beaucoup de découvertes sur nos ancêtres. Il démontre également que même dans les classes de primates où les mâles sont dominants et l’organisation patriarcale, jamais aucun animal n’a présenté des comportements coercitifs comme ceux exercés par les hommes sur les femmes aujourd’hui. Un ouvrage passionnant pour les fans de biologie et de sociologie.

En avant toutes : Les femmes, le travail et le pouvoir (Lean in) – Sheryl Sandberg.

Des conseils pour oser prendre sa place à la table des discussions mais aussi une réflexion sur les freins et les obstacles rencontrés par les femmes dans le monde du travail et sur des solutions à mettre en place par toustes pour un monde professionel plus équitable. Assez centré sur l’image conventionnelle de la famille (couplé hétérosexuel et enfant(s)).

Féminismes et pop culture – Jennifer Padjemi.

Une analyse de la pop culture sous le prisme du féminisme : qui sont les personnalités qui font bouger les lignes du féminisme (et des autres luttes pour l’équité) dans leurs domaines respectifs et comment. Beyoncé, Shonda Rhimes (Grey’s Anatomy), Loana, 13 Reasons Why, Sense8, Netflix, Orange is the new black, Rihanna… quels sont leurs liens avec le féminismes et comment participent-ils (ou pas) à la populariser ?

Glossaire du féminisme : d’Altérité à Violences, petit lexique à l’usage de toutes et tous – Collectif dirigé par Viviane Teitelbaum et Claire Lafon.

Parce qu’on se défend mieux quand on est sûr·e de soi et des mots qu’on utilise. J’ai repris les termes qui me semblent former la base de toute discussion, dans mon article sur les 8 définitions à connaître en matière de féminisme.

Jouissance club, une cartographie du plaisir – June Pla.

Un guide de la relation sexuelle non centrée sur la pénétration/circlusion pénis-vagin. Des informations pour procurer du plaisir à ses partenaires quel que soit leur organe génital.

La liberté vous libérera, mais d’abord elle vous mettra en rage – Gloria Steinhem.

Un résumé actuel de la pensée de l’icône féministe, accompagné de citations de ses différents livres, d’extraits et de mots d’autres figures emblématiques du féminisme, des luttes anti-racistes et classistes, ou de personnalités marquantes.

Le cœur sur la table – Victoire Tuaillon.

Extension du podcast du même nom, Le cœur sur la table propose d’observer les normes qui existent dans nos relations hétérosexuelles et de se demander comment relationner autrement. Il est réconfortant par les témoignages qu’il offre, qu’ils viennent de Victoire ou de ses auditeur·rices, il permet d’ouvrir les yeux sur certains problèmes dans nos relations de couple, et donne de pistes pour les améliorer.

Le génie lesbien – Alice Coffin.

Si je devais résumer vraiment fort, on pourrait dire qu’il s’agit d’une version contemporaine, inclusive et intersectionnelle du Deuxième sexe. Dans ce livre, Alice Coffin démontre que l’homme blanc cis hétéro est la norme, le “regard neutre”, au sein de notre société et dans les médias. Elle creuse également le problème de l’invisibilisation des femmes lesbiennes, dans un monde où elles ne sont pas inclues dans beaucoup de mouvements féministes, ni dans la plupart des mouvements gays, dominés par des hommes. C’est un livre à destination de toustes, même si on ne se sent pas directement interpelé·e par la question de l’homosexualité, car c’est bien plus que ça.

Le regard féminin, un révolution à l’écran – Iris Brey

Un essai sur ce que sont le “female gaze” et le “male gaze” au cinéma et dans les séries, avec des exemples à l’appui.

Le sexe selon Maïa – Maïa Mazaurette.

Recueil de chroniques de Maïa sur le sexualité hétérosexuelle, pour une sexualité décomplexée, sans pression, où tout le monde est consentant et conscient.

Les couilles sur la table – Victoire Tuaillon ⭐️.

Egalement extension du podcast du même nom. Les couilles se penche sur la masculinité, le mythe de la virilité et la masculinité toxique. J’ai trouvé cet ouvrage encore plus intense que Le cœur sur la table (même si j’ai adoré la lecture des deux), avec des passages parfois durs mais nécessaires (sur le consentement par exemple)

Moi, les hommes, je les déteste – Pauline Harmange.

Un essai court, introduction sur la sororité et la justification du rejet de “l’homme” comme groupe social oppressant, du patriarcat. Je le conseille plutôt aux débutant·es car il regroupe beaucoup d’idées déjà connues quand on a lu quelques ouvrages sur le féminisme.

On l’appelait Vermicelle (BD) – Fanny Vella.

Fanny Vella partage ses strips illustrés sur Instagram, principalement sur la question de la parentalité nocive et toxique. N’ayant pourtant pas d’enfant ni de désir d’enfants moi-même, je trouve ses posts hyper importants et pleins de bon sens. Elle publie également des posts et des livres sur les relations toxiques entre adultes. Dans On l’appelait Vermicelle, elle dépeint l’histoire d’une petite fille qui va souffrir des messages négatifs et limitants perçus de son entourage, et qui apprend à se réfugier dans son imaginaire. Je l’ai inclus dans cette liste car on y voit plusieurs passages où la petite fille reçoit des remarques genrées, qu’à peu près toutes les filles ont entendu dans leur enfance ou leur jeunesse, et qui résonne encore négativement à l’âge adulte.

Se défendre, une philosophie de la violence – Elsa Dorlin.

Un historique des rapports de pouvoir entre opprimés (personnes racisées, femmes, LGBT+…) et oppresseurs, des mesures prises pour empêcher les groupes opprimés de se défendre et de l’organisation de groupes résistants pour y parvenir.

Sorcières, la puissance invaincue des femmes – Mona Chollet ⭐️.

C’est un des premiers livres féministes que j’ai lu, et ça reste le titre que je recommande en premier lieu. Mona Chollet nous parle de l’aspect historique des sorcières, un génocide envers les femmes indépendantes, de l’injonction à avoir des enfants, et de l’oubli dès femmes dès qu’elles prennent de l’âge. Les sujets ne semblent pas vraiment avoir de lien entre eux, mais je les trouve tous les trois importants dans la lutte pour l’égalité des sexes, et on voit très peu d’ouvrages dédiés aux questions de la non-parentalité des femmes et de l’agisme. En tant que childfree, son discours sur l’injonction à être mère a beaucoup résonné en moi, il est décomplexant pour celles qui ont besoin de réconfort et démontre que les préjugés que l’on a sur les femmes qui ne sont pas mères sont encore une fois une construction politique.

Sorcières, sages-femmes et infirmières : une histoire des femmes soignantes – Barbara Ehrenreich et Deirdre English.

Enquête sur la professionnalisation forcée de la médecin au cours des siècles, comment les femmes ont été dépossédées de leur exercice de la médecine douce et de l’accompagnement, et donc de leur intimité et de la connaissance de leur propre corps.

Un autre regard (collection de BD) – Emma Clit.

Emma est l’illustratrice qui a popularisé le terme de “charge mentale” en francophonie. Féministe, anti-raciste, anti-capitaliste, Emma poste des illustrations pour vulgariser certains problèmes de société ou faits d’actualité, et démontrer les problèmes qui passent inaperçue aux yeux du plus grand nombre. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont “Un autre regard” (deux tomes), “La charge émotionnelle”, “Des princes pas si charmants”, “Un autre regard sur le climat”… Le format illustré en fait un conversation starter facile et accessible à un large public.

Livres féministes en anglais (non traduits en français)

Beauty sick, how the cultural obsession with appearance hurts girls and women – Renee Engeln PhD ⭐️.

Cet essai a totalement changé mon rapport à l’apparence physique, au corps, à la séduction, aux vêtements et au maquillage… Il explique comment la pression, le culte de la beauté, chez les femmes, les détourne de tout le reste, les coupant de leurs sensations, les prédestinant à des carrières inférieures, les éloignant des sciences et du sport… Un texte que j’ai lu il y a plusieurs années mais auquel je pense souvent tant il a changé ma vie. Pour les personnes qui ne peuvent pas le lire en anglais (ou en italien ou espagnol, seules traductions disponibles actuellement), j’en ai fait un résumé dans mon article sur La maladie de la beauté. Pour les autres, je vous le conseille vivement dans sa version complète.

Girly Drinks: A world history of women and alcohol – Mallory O’meara ⭐️.

L’histoire de l’implication des femmes dans la découvert, la production, la commercialisation… de l’alcohol depuis ses débuts et à travers le monde. Comment les femmes ont lancé la production d’énormément d’alcohols pour se voir retirer leurs droits dès qu’elles devenaient trop indépendantes financièrement, et l’histoire de quelques grands noms féminins qui ont révolutionné les domaines du vin, du whisky, de la bière, des cocktails… alors qu’on tentait tout ce qui était possible pour interdire aux femmes de travailler à la production ou de consommer de l’alcohol.

Living dolls, the return of sexism – Natasha Walter.

Dans ce livre, on questionne le semblant de libération sexuelle des femmes sur base de constats comme : si c’est vraiment empouvoirant de se montrer nue sur Internet ou d’apprendre la pole dance, pourquoi les hommes ne s’y sont pas mis ? J’ai beaucoup aimé cette lecture, car il me semble également que ce que certain·es avancent comme des manières de prendre le pouvoir et se libérer, parait juste rentrer parfaitement dans le moule de ce que le patriarcat met en place depuis toujours. Un livre qui permet de balancer un peu son opinion sur le mouvement de libération sexuelle des femmes et de garder un esprit critique.

Women don’t owe you pretty – Florence Given.

Un classique sur le sujet de la pression sociale qui existe sur les femmes, encore accentuée sur les femmes de couleur, d’être “jolies”, ainsi que sur la sororité à observer entre nous, que l’on ait décidé de jouer ce jeu ou de se rebeller, qu’on suive les codes ou non. Le livre rappelle également les privilèges dont bénéficient les personnes considérées comme “jolies” (blanches, minces et “féminines”).

Magazines

J’ai ajouté une section magazines, pour partager des magazines sur le féminisme ou des numéros spécifiques sur le sujet, même si c’est plus compliqué à trouver que des livres, on peut parfois commander d’anciens numéros sur le site du magazine ou les trouver d’occasion.

Axelle Mag. Magazine féministe belge qui couvre des sujets d’actualité avec une publication tous les 2 mois. Le magazine est disponible à la pièce ou sur abonnement (avec accès aux précédents numéros en ligne), et est envoyé gratuitement aux membres de l’association Vie Féminine. Des extraits d’articles sont disponibles sur leur site. Ielles gèrent également un podcast gratuit à l’écoute, “Passeuses” (disponible sur toutes les plateformes de podcast, comme Spotify par exemple).

Chut! Le magazine à l’écoute du numérique. Chut est un magazine sur le numérique créé et dirigé par des femmes, dans le but de vulgariser le numérique et de creuser l’aspect éthique et humain du monde de l’informatique. Le premier numéro du magazine s’intitulait “La femme est l’avenir de la tech”, et dans quasiment tous leurs numéros il y a au moins quelques articles sur l’inclusion dans le monde numérique. Le magazine fait intervenir un maximum d’expertEs dans ses articles. On peut lire certains articles en ligne et consulter les anciens numéros lorsqu’on s’abonne. Certains anciens numéros papier sont vendus à l’unité sur le site.

National Geographic, “Spécial femmes, un siècle de combats” (novembre 2019). Un numéro que j’ai trouvé passionnant, qui présentait des femmes de profils très variés, des histoires contemporaines ou d’hier, des problématiques comme des success stories. J’ai par exemple appris que le Rwanda est le pays où la parité femmes-hommes dans les pouvoirs publics est la plus remarquable (les femmes sont carrément majoritaires) et l’histoire qui se cache derrière et j’y ai découvert Alice Coffin pour la première fois.

Lire féministe, c’est aussi…

Après avoir lu Le génie lesbien, j’ai pris la résolution de consommer un maximum de contenu créé, imaginé et produit par des femmes. C’est-à-dire que je ne lis quasiment plus que des livres écrits par des femmes, que je ne regarde quasiment plus que des séries et films où une femme est au moins derrière la caméra, à la production ou à l’écriture, et que j’écoute majoritairement des chansons de femmes.

Je pense écrire un article plus long sur ce sujet épineux pour développer, mais en résumé, l’intention est la suivante : quasiment tout ce que l’on consomme aujourd’hui est créé par des hommes, avec leur “male gaze” (regard masculin, celui-la même qui considère que l’homme est le premier sexe), on n’est donc quasiment pas confronté·es au regard féminin (la femme est alors reléguée à la place de deuxième sexe, et donc d’anomalie, ce qui est un problème majeur dans notre société).

Outre le fait que cela participe à notre vision biaisée des rôles, des genres, de l’égalité des sexes… cela veut aussi dire qu’en consommant des médias d’hommes, on donne toujours plus d’argent à des hommes. En consommant des produits de femmes, on rémunère des femmes (déjà souvent moins bien rémunérées que les hommes à travail égal, mais qui en plus bénéficient d’un public beaucoup plus réduit).

Pour encourager la lecture d’autrices, en particulier les récits de fiction, j’ai lancé l’initiative “Une autrice par mois” sur mon compte Instagram littéraire (compte hors ligne), où je publie au moins une lecture de fiction écrite par une femme avec une présentation de l’autrice chaque mois, et où j’invite les personnes qui le souhaitent à publier leurs lectures en me taguant pour les partager sur mon compte.


Est-ce que d’autres articles du genre t’intéressent ? Une liste de tous les ouvrages sur l’écologie, sur le minimalisme, sur le budget et l’organisation… ? N’hésite pas à laisser tes idées en commentaires.


Lire ensuite :

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