
Dernière mise à jour le 5 juin 2025
Tu as envie de te lancer dans le désencombrement, mais tu ne sais pas par où commencer ? Cet article est fait pour toi ! Je décris cinq types d’objets à propos desquels tu ne devrais pas avoir trop d’hésitations, soit parce qu’ils sont inutilisés depuis un moment, soit parce que ce sont des objets avec lesquels tu n’as pas de lien sentimental.
L’idée, c’est de commencer avec quelque chose de facile et d’efficace pour réussir tes premiers pas, et être motivé·e par les résultats. Créons un cercle vertueux pour te permettre de mener à bien ton désencombrement !
À travers les différentes catégories d’objets présentées, je glisserai également des astuces applicables à quasiment tout ce que tu pourrais avoir à désencombrer dans le futur : tu découvriras donc les grands principes du désencombrement petit à petit.
Choisir par où commencer son désencombrement
Le début de désencombrement n’est pas à prendre à la légère : en effet, si l’expérience est décevante, tu risques bien de te décourager ! Or, c’est exactement au résultat inverse qu’on veut parvenir.
Pour bien sélectionner la première zone à désencombrer, réfléchis aux points suivants :
- De combien de temps je dispose ? Il faut absolument pouvoir terminer la zone en une session, surtout les premières fois. C’est ce qui te permettra de ressentir cette satisfaction et cette motivation à continuer. Si tu ne disposes pas de beaucoup de temps, choisis un espace limité (tiroir, boîte…) ou une pièce qui va vite à trier.
- Est-ce que je ressens un attachement émotionnel envers mes objets ? Si tu as tendance à t’attacher aux objets, sélectionne une pièce qui ne remue pas de sentiments en toi. Typiquement, il s’agit de la cuisine ou de la salle de bains chez la plupart des gens. Ce sont des pièces fonctionnelles, il est donc facile de savoir si les objets qu’elles contiennent sont utilisés et utiles.
- Qu’est-ce qui me dérange et m’a donné envie de désencombrer ? Si tu as déjà mis le doigt sur quelque chose en particulier qui t’ennuie régulièrement, ça peut être une bonne idée de commencer par là : tu ressentiras les résultats au quotidien et directement ! Pense à un tiroir qui coince régulièrement tellement il est plein, une tâche où tu perds du temps car tu peine à localiser tes affaires…
Pour te donner un peu d’inspiration, voici cinq types d’objets qu’on retrouve chez quasiment tout le monde et qui sont, à mon avis, une porte d’entrée facile vers le désencombrement. Si tu as d’autres idées, n’hésite pas à les partager en commentaires !
Les objets à réparer
Ils se cachent à différents endroits. Il y en a dans la garde-robe, dans une boîte ou un sachet planqué dans le fond d’une étagère, dans le débarras, dans la remise, dans le garage…
Chez moi, ça se manifestait surtout dans la garde-robe : je suis particulièrement sensible aux ravages de la surproduction de vêtements, du coup j’avais toujours du mal à me décider à jeter le linge dont je n’avais plus l’usage. J’avais donc un sac en plastique sur l’étagère au-dessus de ma penderie, avec un tas de choses à réparer ou à customiser. Et bien oui, j’allais apprendre à coudre, un jour. Cela faisait des années que je le disais…
Plus d’un an plus tard, comme tu t’en doutes, le sac était toujours là. Pire, il avait grossi. Je n’avais toujours pas pris de cours de couture entre temps. (On revient là-dessus au point suivant d’ailleurs !)
Retiens cette règle : Quand un objet nécessite une réparation, une optimisation, une modification… soit tu fais ce qu’il faut tout de suite, soit tu t’en débarrasses.
Parce que si tu ne le répares pas tout de suite, ça veut simplement dire que tu n’en as pas besoin ! L’un des principes du désencombrement, c’est de s’interroger sur nos besoins aujourd’hui, pas hier ni éventuellement dans le futur.

Autre bonne habitude à prendre : Si tu peux le faire en moins de 10 minutes, fais-le tout de suite. Cela te permet de ne pas laisser traîner des objets « en attente », mais aussi de diminuer ta charge mentale !
Les choses qu’on garde pour « quand on aura le temps »
Le temps, on l’a toujours. Nous sommes responsables de notre manière de l’utiliser. Cela peut paraître simpliste comme idée, mais si tu fais un petit bout de chemin avec moi, tu comprendras petit à petit que c’est vrai !
Je suis du genre hyperactive, toujours le cerveau en ébullition, j’ai mille idées par mois. Du coup, j’étais aussi le genre de personne à cumuler des objets au gré de mes lubies. A chaque fois que j’envisageais de me lancer dans une nouvelle activité, je me procurais tout le nécessaire (avant même d’être sûre que ça me plairait…). Bien sûr, puisque je voulais faire trop de choses, je ne faisais finalement rien, ou j’arrêtais mes nouvelles activités prématurément.
Lire aussi : Comment éviter la surconsommation dans nos hobbies
Aujourd’hui, je prends garde de ne plus commencer trop d’activités simultanément pour éviter ce problème. Nous ne pouvons pas faire tout ce qui pourrait nous plaire, nous devons choisir ce que nous voulons dans notre vie, maintenant.
Revenons-en à tous ces objets que tu gardes pour les utiliser « quand tu auras le temps » : ton matériel de sport, de dessin (ou toute autre activité artistique), tes livres pour apprendre l’allemand… Si tu n’as jamais « trouvé le temps » de les utiliser, tu ne le trouveras jamais.
Le temps n’est pas quelque chose que l’on trouve du jour au lendemain, par magie, le temps se prend ! (Tout comme « le bon moment » n’existe pas, c’est toi qui choisis le moment où tu prends action pour atteindre tes objectifs.)
Si tu n’as jamais pris le temps de t’adonner à ces activités, c’est probablement qu’elles ne t’intéressent pas assez, ou que tu en fais trop. À moins que tu aies des engagements dont tu devrais te libérer ? Fais le tri ! Choisis au maximum une ou deux activités qui te tiennent à cœur et qui respectent ton temps et ton énergie disponibles.

Pour désencombrer, il faut accepter de ne pas pouvoir tout faire, et de ne pas pouvoir posséder tout ce qui nous plaît.
Une fois tes activités soigneusement sélectionnées, débarrasse-toi des objets qui sont associés aux activités que tu as arrêtées ou que pour lesquelles tu ne peux ou ne veux pas investir de temps pour l’instant. Si tu les gardes, ils vont prendre la poussière chez toi et te faire culpabiliser, alors que quelqu’un d’autre pourrait en profiter dans l’immédiat !
Le « vide-poche »
Nous avons tous ce genre d’endroit où s’amassent tous les objets sans place fixe et dont on ne sait pas quoi faire. Il prend la forme d’un tiroir, d’une boîte, d’un cendrier décoratif posé sur une table dans l’entrée…
Petit indice pour faciliter ton désencombrement : si tu n’as pas d’endroit pour ranger un objet précis, c’est probablement qu’il n’a rien à faire chez toi… C’est une des règles de base du rangement : « une place pour chaque chose, et chaque chose à sa place ». Ça te permet de questionner la légitimité des différents objets qui se trouvent chez toi, mais aussi de trouver immédiatement ce que tu cherches quand tu en as besoin.

Ce qu’on trouve dans un vide-poche
- Un élastique, un clou… Des objets utilitaires mais dont tu n’as peut-être pas besoin. Donne-les à quelqu’un qui pourrait en avoir besoin ou jette-les. Si tu veux vraiment les garder, il te faut un endroit de stockage dédié !
- Des stylos et des porte-clés publicitaires – RE-FU-SER, la règle clé pour être éco-minimaliste. Refuser ce dont on n’a pas besoin, même quand c’est gratuit. Si tu collectionnes les stylos publicitaires, les badges, les sacs en tissu et les fardes en carton à l’effigie de ta banque ou de ton assureur, il va falloir apprendre ce nouveau réflexe.
- Des photos, des bracelets de festivals, des tickets de cinéma… Soit ces souvenirs ont vraiment de la valeur pour toi, et tu dois alors les ranger soigneusement, soit tu peux très bien te passer de les garder et ils filent à la poubelle !
J’ai écrit un article complet sur le désencombrement des objets souvenirs et sentimentaux. Ce n’est probablement pas le meilleur type d’objet pour commencer à désencombrer, mais tu peux déjà t’en inspirer pour savoir si tu veux vraiment conserver tes derniers tickets de concert ou les photos cornées qui trainent dans le meuble de l’entrée… - Et toi, on trouve quoi dans ton vide-poche ? Cap’ de m’envoyer une photo ou de me raconter ?
Les vêtements trop petits
La question des vêtements trop petits est délicate. C’est un problème de société, directement lié à l’injonction d’être mince et de correspondre à une certaine image. Je pourrais en parler des heures, mais ce n’est pas le sujet aujourd’hui. Si ça t’intéresse, j’ai écrit un article sur le sujet de l’apparence et la pression qui repose sur les femmes.
Si j’ai une opinion bien tranchée sur le sort à réserver aux vêtements trop petits, c’est que je suis déjà passée par là. Il y a quelques années, j’ai commencé à prendre de plus en plus de poids, alors qu’auparavant j’avais conservé la même silhouette pendant longtemps. Je voulais maigrir, pourtant je n’ai fait que grossir ! J’avais l’impression d’avoir totalement perdu le contrôle de moi-même, de la situation… de ma vie !
J’ai grossi de manière progressive, j’ai donc longtemps continué à porter les mêmes vêtements, sans toujours me rendre compte qu’ils m’allaient de moins en moins bien. C’est vrai, je les aimais bien ces vêtements. Mais petit à petit, mes jupes devenaient trop courtes, les boutons à la poitrine avaient de plus en plus de mal à résister, mes vestes avaient peine à se fermer…
Je voulais perdre du poids, je ne voulais pas grossir ni même rester comme ça, ce n’était pas le poids que j’avais choisi, alors pourquoi j’aurais changé de garde-robe ?
C’est un raisonnement courant, même s’il est souvent inconscient. Pourtant, il y a plusieurs problèmes derrière ce type de pensée :
- A force d’enfiler, ou même de voir mes vêtements trop petits, je culpabilisais encore plus d’avoir grossi. Or, la culpabilité est un des ingrédients phares de la prise de poids ! Et oui, un véritable cercle vicieux !
- J’ai envie de maigrir, mais rien ne dit que j’y arriverais. Garder un vêtement trop petit pour la motivation ? Heu, non, ça n’a jamais fonctionné. Et si je n’arrive pas à atteindre mon ancien poids (ce qui, finalement, n’est pas grave), pourquoi me punir en ne m’accordant pas une garde-robe qui me correspond, maintenant, et dans laquelle je me sens bien ?
- Et même si je parviens à atteindre le poids que je voudrais retrouver… je ne sais pas quand ce sera, et encore moins de quoi j’aurai envie ou quelle sera ma situation à ce moment-là. Pourquoi ne pas me récompenser de ma réussite à ce moment-là, en constituant une garde-robe qui me plaît et me correspond ?
- Et… ce n’est pas grave d’être mince, et surtout de ne plus avoir sa silhouette d’adolescent·e ou de ses 20 ans ! Tant que ta santé n’est pas en péril, arrête de vouloir rentrer dans une taille qui n’est plus faite pour toi.
Alors oui, mon conseil, c’est de ne pas s’encombrer des vêtements qui ne nous vont plus. Il existe plein de canaux pour s’habiller à prix raisonnable (vive le marché de seconde main), alors s’il s’avère qu’on doit changer de garde-robe dans le futur, suite à une perte de poids, on y arrivera très bien à ce moment-là.
Certes, il faut parvenir à faire le deuil de son ancienne apparence, mais en pratique, le tri de ces vêtements est facile : il suffit de les enfiler pour savoir s’ils nous vont actuellement, ou pas !

Le tiroir de la cuisine
Quelle que soit la taille du plan de travail et l’espace dont tu disposes, ta cuisine n’est jamais assez grande, assez fonctionnelle, assez bien fichue. Pourtant, cette pièce n’a pas à être encombrée et tu peux t’y sentir bien, sans pousser les murs.
Quelques petites choses à désencombrer :
- Considère tous tes ustensiles et réfléchis à ton rythme d’utilisation, à ce que tu aimes utiliser, ce qui est toujours fonctionnel, ce qui fait doublon… Tout ce que tu n’utilises pas au moins quelques fois par mois peut probablement sortir de ta cuisine.
- Ne garde pas de vaisselle « pour les occasions » : soit tu utilises ta vaisselle classique même quand tu reçois, soit tu utilises ta belle vaisselle tous les jours (toi aussi, tu la mérites !).
- Débarrasse-toi des électroménagers que tu n’utilises quasiment jamais, voire plus du tout, même s’ils ont peu servi. Un bon appareil de cuisine est facile d’entretien et d’utilisation, et te sers plusieurs fois par mois. Pour le reste, tu peux emprunter (si tu fais deux raclettes par an par exemple, idem pour le gaufrier, la plancha électrique…) ou te faire inviter à manger chez quelqu’un qui a ce qu’il faut chez lui ou elle !
- Tous les gadgets dont tu n’avais pas besoin et que tu as achetés sur un coup de tête, après qu’une publicité a créé cette envie ou ce besoin en toi, parce que tu pensais que ça allait faciliter les choses… et que tu n’utilises finalement jamais : dehors !
- À l’exception de ce que tu utilises au quotidien ou plusieurs fois par semaine au moins, tu devrais tout ranger à l’intérieur de tes meubles. Si tu n’as pas assez de place… refais un tri !
Les règles de base pour désencombrer
On récapitule donc ce que nous avons appris ici pour se lancer dans le désencombrement :
- trier et désencombrer sur base de nos besoins actuels et réels,
- accepter qu’on ne peut pas tout faire ni accumuler tout ce qui nous plaît,
- supprimer les endroits « vide-poche » : on est ainsi forcé·e de ranger directement, et on se rend compte si un objet n’a pas sa place chez soi,
- éliminer les objets qui n’ont pas de place attribuée,
- ne pas garder de doublons, privilégier les objets multi-usages,
- ne garder que des objets fonctionnels et qu’on aime utiliser,
- désencombrer de manière à pouvoir tout ranger à l’intérieur des meubles.
Dans un autre article, j’expliquer les 6 grandes étapes du désencombrement. Si tu n’es pas sûr·e de la marche à suivre pour mener à bien cette tâche, lis le avant de t’y attaquer. La préparation est importante pour réussir !

Oh qu’il fait du bien cet article ! Merci,
Les choses qu’on garde pour quand on aura le temps, pour ma part je suis vraiment adepte de ce concept ..
En tout cas vos précieux conseils m’ont donné ce coup de frais et l’envie de désencombrer.
Conseils excellents MAIS …il faut commencer
MERCI !!!
Bonjour, et bravo pour votre article !
Je suis moi-même adepte du concept minimaliste, à mon niveau, et j’adore lire que je suis la bonne direction 🙂
J’ajouterais que le ton utilisé est très plaisant et que vous écrivez sans faute, et ça aussi, ça fait du bien ! Souvent j’arrête la lecture d’articles à cause de la mauvaise orthographe, et là, ça n’a pas été le cas.
Bonne continuation 🙂