J’ai rarement eu des problèmes en achetant des livres d’occasion, mais j’ai vécu une “mauvaise” expérience récemment. J’ai acheté un livre de seconde main sur eBay. Quand je l’ai reçu, ce ne sont pas les traces de colle sur la couverture que j’ai remarqué en premier, mais bien l’odeur immonde de tabac froid sur les pages. Je me suis donc penchée sur les méthodes pour nettoyer ce livre de seconde main et le rendre comme neuf. Dans cet article, j’explique comment éliminer les mauvaises odeurs, nettoyer la couverture des livres, et les “désinfecter”, sans produits nocifs.

Enlever une odeur de renfermé, d’humidité ou de tabac d’un livre de seconde main

Astuce testée et approuvée sur mon livre à l’odeur insupportable de vieux tabac :

  • Placer le livre dans une boîte (idéalement qui lui permet de tenir debout, pour “aérer” les pages) dans laquelle on aura mis du bicarbonate de soude. On peut mélanger un peu d’huile essentielle avec le bicarbonate pour imprégner les pages de son odeur (ce que j’ai fait), mais juste une goutte pour ne pas humidifier le bicarbonate. J’ai placé un petit linge sous le livre pour lui éviter de se retrouver avec plein de grains entre les pages.
  • Laisser la boîte fermée pendant 3 jours.
  • Si l’odeur a persisté, il peut être nécessaire de mettre du bicarbonate entre les pages : à utiliser en dernier recours car il faut ensuite prendre le temps de retirer les grains (le plus gros partira en secouant le livre par la tranche, mais il faudra probablement frotter les pages quand même pour enlever les grains restants).

Résultat : plus aucune mauvaise odeur, les pages sentent maintenant la lavande.

Traces de colle sur la couverture d’un livre

Pour enlever la colle, rien de tel que l’huile (merci Camille !). J’ai donc mis un peu d’huile végétale sur un tawashi (une éponge en tissu faite maison) et frotté les endroits où il y avait des traces de colle. On peut ajouter un peu de bicarbonate de soude pour faire un petit gommage (allez-y mollo et progressivement pour ne pas abîmer la couverture). Evidemment, on utilise une toute petite dose, le but n’est pas de faire des taches de gras sur les pages du livre !

“Désinfecter” la couverture d’un livre de seconde main

Si vous avez peur des bactéries ou autres, rien de tel que le bon vieux vinaigre blanc ménager. De nouveau, avec parcimonie pour éviter les gaffes. Prenez un petit chiffon, imbibez-le de vinaigre (personnellement j’ai un spray avec du vinaigre qui me sert à nettoyer mes lunettes et autres petits écrans, j’utilise ça pour ne pas trop imbiber la lingette) et frottez la couverture avec pour un petit coup de propre. Une petite goutte d’huile essentielle dans le vinaigre parfumera naturellement et agréablement le livre.

Si vous avez vraiment peur des bactéries, vous pouvez nettoyer les pages avec du bicarbonate de soude (à laisser poser un jour ou deux), mais vous risquez de vous amuser ensuite pour tout enlever…

Notons tout de même que la plupart du temps, les livres sont juste un peu poussiéreux, et qu’un coup de chiffon peut résoudre le problème !

Rappel : Pourquoi privilégier les achats de seconde main

Il existe une multitude d’endroits (physiques ou virtuels) où trouver des livres de seconde main : bibliothèques, boîtes à livres, brocantes, magasins spécialisés, ventes sur le net… Un bon moyen de réduire la production de papier et le gaspillage, et d’éviter de s’encombrer.

Acheter ses livres d’occasion, c’est accepter plus facilement de les faire sortir de chez soi une fois qu’on les a lus. Le troc est aussi une bonne manière de varier sa bibliothèque sans collectionner. Les livres de seconde main, c’est donc tout bénèf’ !

Afin de limiter mes achats, dans l’ordre :

  • je tente de louer le livre qui m’intéresse à la bibliothèque,
  • si je ne l’y trouve pas je me tourne vers le marché d’occasion,
  • pour finir, si je n’ai pas le choix, je l’achète neuf,
  • je fais également parfois une exception, quand j’achète le livre d’un·e jeune auteur·rice, ou produit par une petite maison d’édition, car j’y mets de l’éthique, je participe au projet de quelqu’un qui en a besoin (voir explication ci-après).

Ma position d’autrice sur les livres de seconde main

Une question éthique se pose ici : si on achète tous ses livres de seconde main, on arrête de rémunérer les auteur·rices (dont les droits perçus sur les ventes sont déjà minimes !) et on n’encourage pas la production de nouveaux contenus qualitatifs.

C’est la raison pour laquelle j’achète encore parfois des livres neufs, pour soutenir l’auteur·rice, ou la maison d’édition.

Je suis moi-même autrice, et je me suis retrouvée confrontée à cette question. Pour mon livre sur le désencombrement, qui est auto-édité, je travaille avec des plateformes comme Amazon qui fonctionnent sur le principe de l’impression à la commande. De cette manière, pas de stocks produits inutilement et détruits, seules les exemplaires effectivement consommés sont produits !

Pour mon roman, j’ai eu la chance de signer un contrat d’édition avec les Editions L’Alchimiste, un éditeur qui a choisi également de travailler avec l’impression à la demande et en imprimant de très petits stocks pour les librairies.

Le marché du livre est semblable à celui de la fast-fashion : les géants de l’édition produisent une quantité astronomique de livres, la qualité baisse de plus en plus (il n’y a qu’à relever les fautes d’orthographe dans les livres publiés par les grands groupes !), les coûts sont tellement bas qu’il leur est plus profitable d’imprimer beaucoup d’exemplaires et de détruire les invendus ensuite (à noter que l’auteur·rice n’est rémunéré·e que sur les livres effectivement vendus !).

Ça ne sera pas le cas avec mon livre, et pour cette raison je suis très heureuse de travailler avec un éditeur à taille humaine et soucieux de son impact !

En même temps, en tant que minimaliste, j’espère que les lecteur·rices n’hésitent pas à donner une seconde vie à mes livres quand ielles les ont lus et qu’ils ne leur sont plus utiles.

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