J’étais cette personne qui passait son temps à se comparer avant. Bien sûr, la tentation est toujours présente, mais depuis que j’ai compris tous les problèmes que cela occasionne, je travaille à changer cette mauvaise habitude. Se comparer aux autres entraîne beaucoup de frustrations, un sentiment d’injustice parfois, et bien d’autres sentiments négatifs (j’ai nommé : la jalousie).

Se comparer n’est pas s’inspirer

Il n’est possible de comparer que deux choses qui présentent un certain nombre de critères identiques. Or, les êtres humains sont bien trop complexes pour être parfaitement comparables. Qu’il s’agisse de comparaison physique, ou de tout autre domaine (travail, volonté, réussite, richesse, relations, famille…), tellement de paramètres entrent en jeu pour définir notre personnalité, notre parcours de vie, nos opportunités… qu’il est totalement contre-productif de tenter de se comparer.

femme dont la charge mentale est élevée
Argent, réussite professionnelle, vie de famille, éducation, voyages, apparence… il est facile d’envier ce que les autres possèdent, et l’essor des réseaux sociaux n’arrange rien au problème.

Quand on se compare, on a naturellement tendance à se comparer à ce qui semble mieux chez les autres. Et il est évident qu’on va toujours trouver l’une ou l’autre chose sur laquelle complexer. Au lieu de prendre le temps de s’auto-analyser, de réfléchir à comment changer la situation si elle ne nous convient pas, on va perdre du temps et de l’énergie à se lamenter de ce que les autres ont et que nous n’avons pas, de ce qu’ils ont atteint alors que nous avons l’impression de faire du sur-place.

Juger son apparence physique, son salaire ou sa vie en général en se basant sur ce que les autres nous laissent voir est un moyen quasi-infaillible pour se faire du mal.

Santé Magazine, 5 astuces pour arrêter de ses comparer aux autres

Si tu observes les autres parce que tu les admires et que ça t’inspire de voir des gens réussir, c’est très bien ! Mais attention aux effets vicieux de l’admiration : dès que tu as l’impression que cela te complexe, ou que tu te sens dévalorisé.e par rapport à d’autres personnes parce que tu les envies, que tu penses que tu n’es pas à leur hauteur, il est temps de te recentrer sur toi et de relativiser ce que tu perçois chez les autres !

Se comparer aux faux-semblants

La plupart des gens ne parlent que de ce qui est positif dans leur vie et se montre sous le jour le plus flatteur face aux autres. Si tu te réfères à ce qu’ils montrent sur les réseaux sociaux, c’est encore pire. Il faut bien prendre conscience de tout ce que les gens ne disent pas, arrêter d’idéaliser les autres (surtout sur les réseaux sociaux, Internet et les médias de manière générale), et se souvenir que derrière tout sourire peut se cacher beaucoup de peine, de colère, de vulnérabilité, de doutes… tout simplement bien cachés.

Le pire, c’est qu’on ne se rend pas compte que ces personnes ne sont pas plus heureuses que nous. Elles peuvent le prétendre, car elles ne postent que des messages où elles parlent de leur bonheur, que des photos prises au bon moment. Sur les réseaux sociaux, le bonheur est vendeur, pas question de montrer ses mauvais moments, pas question de se montrer simple humain. Croyez-moi, vous ne serez jamais aussi célèbre que si vous réussissez à vendre du rêve.

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Pour contrer cet effet, on peut par contre pratiquer la gratitude, cette technique qui consiste à prendre un moment chaque jour pour être reconnaissant.e pour toutes les choses positives dans notre vie. C’est très bénéfique pour le moral, et c’est un exercice important puisque l’être humain a naturellement tendance à se focaliser sur les choses qui ne vont pas !

Quelques clés pour se recentrer sur soi :

  • pratiquer régulièrement la gratitude
  • méditer
  • relativiser ses pensées

Je ne le répèterais jamais assez : n’oublie pas que tu as le choix des relations qui subsistent dans ta vie ! Tu as le droit fondamental de mettre un terme à toute relation qui te fait te sentir mal. Ca ne veut pas nécessairement dire que la personne dont tu t’éloignes est mauvaise, ça peut parfois impliquer de devoir se séparer de quelqu’un à qui on est très attaché, ça peut être dur sur le coup, mais une relation toxique peut vraiment être très néfaste sur le moyen et long terme, il faut parfois prendre une décision difficile pour son propre bien-être.


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L’autre effet pervers : se comparer pour se sentir mieux

Tenter de se rassurer en comparant n’est jamais une bonne idée non plus. On mesure ses performances et contre-performances, mais pour mesurer, il faut une même unité de mesure.

Chacun de nous est fondamentalement différent.

Notre vécu et les situations que nous vivons aujourd’hui sont toujours différents de ceux des autres.

Regarder les autres pour les critiquer et se sentir supérieur n’est pas une solution car elle t’empêche de sortir du cercle vicieux de la comparaison. Tant que tu entretiens ce genre de comportements, tu ne pourras pas non plus t’empêcher de subir la comparaison avec les gens et les choses qui te font complexer.

Apprends à t’épanouir par rapport à toi-même et à évoluer dans la direction que tu choisis, sans te mesurer aux autres. La vie n’est pas une compétition sportive.

3 façons d’être plus aligné.e

Je m’exerce régulièrement à relativiser, mais si je dois me soumettre à cet exercice, c’est que la pression de la comparaison est bien là. Je dois forcer mon esprit à penser comme cela, à tout relativiser dès que je sens cette petite pointe de mal-être dans ma poitrine. N’hésite pas à coucher tes réflexions sur le papier et à relativiser et décortiquant les faits concrets et en éliminant les pensées abstraites et non-fondées. On appelle cela les pensées concrètes, qui sont un remède aux ruminations.

En conclusion, pour arrêter de souffrir de la comparaison aux autres

1. Entretiens une relation saine à l’image de l’autre.

Ne base jamais tes conclusions sur ce que tu perçois superficiellement chez les autres personnes. La plupart de nos relations ne sont pas assez profondes pour connaître réellement les gens, et tout ce qu’ils cachent à la face du monde.

Si nécessaire (et honnêtement, je pense que c’est nécessaire pour beaucoup de gens actuellement), fais un ménage drastique sur les réseaux sociaux, désinscris-toi de quelques plateformes, bloque les gens nocifs (volontairement ou pas)…

Lire aussi : Comment bien vivre Internet sans y laisser sa santé mentale

2. Exerce-toi à relativiser.

Tous les êtres humains sont fondamentalement différents, tout le monde n’est pas né sous la même étoile (c’est tellement rare que ce blog m’offre la possibilité de balancer un petit clip de rap old school !). Quand tu te sens envahi.e par la jalousie, que tu te sens inférieur.e aux autres, apprends à déconstruire les faits, à séparer le concret de l’abstrait, à identifier les faits réels de ton interprétation personnelle.

3. Pratique la gratitude, et toutes les activités qui permettent de te concentrer sur toi et ton monde intérieur.

C’est important de déceler ce qui ne te convient pas dans ta vie et d’y travailler, au lieu d’envier ce que les autres vivent. Mais c’est aussi important de se rendre compte de ce qu’on a la chance de posséder.

Si tu me lis aujourd’hui, c’est que tu as accès à Internet, tu vis donc dans un pays où cet accès n’est pas contrôlé et limité par les autorités, tu as probablement un toit au-dessus de ta tête et de la nourriture sur la table à chaque repas.

N’oublie jamais que ce genre de choses ne sont pas acquises pour beaucoup de gens ! Je suis sûre que tu peux encore trouver plein de choses positives dans ta vie mais qui te semblent tellement triviales que tu n’y prêtes plus attention.

4. Vis pour toi !

Tout comme tu ne devrais pas te comparer aux autres, tu ne devrais pas non plus faire des choses pour impressionner les autres ou en espérant rendre autrui jaloux de toi !

Ta valeur ne se construit pas sur ce que les autres perçoivent de toi, alors reste toi-même, fais des efforts pour te satisfaire toi-même, savoure tes victoires avec et pour toi-même.

5. Admire mais reste terre-à-terre.

C’est bien d’avoir des “role models“, des personnes qu’on admire et qui nous inspirent, mais cela ne doit pas devenir un poids ! Lorsqu’on commence à idéaliser quelqu’un au point de presque oublier son humanité, avec tous les limites que cela implique, l’admiration risque de devenir un poids, une source de complexes et de démoralisation.

On appelle cela L’effet Marie Curie, et Dans mon tiroir a parfaitement schématisé ça dans une BD. Il vaut mieux s’inspirer de personnes proches de soi et de ses objectifs plutôt que de personnes qui paraissent presque surhumaines, surtout si tu as du mal à relativiser !

J’ai pris l’exemple de L’effet Marie Curie parce que la question des role models féminins dans les domaines professionnels où les hommes dominent est un sujet qui m’intéresse beaucoup, mais on observe le même genre d’effet malsain avec les influenceurs “healthy” aux corps inatteignables qui prodiguent leurs conseils sport et nutrition sur les réseaux sociaux. Vraiment pas des exemples à suivre, comme je l’explique dans mon article sur l’image dans les médias.

6. Comme toutes les mauvaises habitudes, on peut s’en défaire.

Ce que je vais te dire est très important : tu es capable de perdre l’habitude de te comparer, tu es capable de relativiser. Mais ça ne va pas se faire en un jour, et parfois tu auras des rechutes, parce que tu es humain.e. C’est un peu comme arrêter les clopes (j’imagine, je n’ai jamais été fumeuse…). Perdre un mauvais réflexe, ça s’entraîne, quotidiennement au début.

Petit à petit, on se sent mieux, ça nous motive, alors on continue l’effort. Jusqu’au jour où cette mauvaise habitude n’en est plus une, et où ce qui était la norme devient un événement rare qui va seulement se pointer pendant un mauvais jour (mais tu as été capable de t’en défaire une fois, tu as les outils, et tu ne rechuteras pas!).

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