Le confinement aura au moins eu l’avantage de nous permettre de participer à une pléthore de formations en ligne gratuites ! Parmi celles qui on fait du bruit, le célèbre cours “The Science of Well-Being” (littéralement la science du bien-être ou du bonheur), dispensé par la prestigieuse université de Yale, a directement suscité mon intérêt.

Est-ce que ça vous arrive parfois, ou souvent, de vous demander si vous êtes heureux.se ? Moi qui pense sans arrêt, je dois l’avouer, c’est une question qui me traverse régulièrement l’esprit. Et si la question me trotte souvent dans la tête, c’est évidemment parce que ma réponse n’est pas souvent un franc “OUI !”, ni même un oui timide…

Femme joyeuse qui tourne sur elle-même dans la nature

Le cours est disponible en ligne gratuitement sur la plateforme Coursera (avec une option certifiante payante), en anglais uniquement. Dans cet article, je vous partage dans les grandes lignes ma découverte de La science du bien-être, et ce qu’il est ressorti de mon expérience.

Le cours est divisé en 10 semaines, dont 5 semaines avec un “devoir” à faire pour augmenter son niveau de bien-être et une déconstruction de nos idées biaisées quant aux moyens d’accéder au bonheur. L’article est donc relativement long, n’hésite pas à le sauvegarder et à diviser ta lecture pour ne pas tout ingérer en une fois (ou à prendre des notes pour mettre en pratique à ton rythme ensuite).

Lire aussi : Oui mais comment on fait pour être heureux·se ?

Tu comprends l’anglais ? Le Dr Laurie Santos, qui donne ce cours, a un podcast disponible gratuitement sur toutes les plateformes de contenu audio, “The Happiness Lab“.

Savoir n’est pas pouvoir

J’ai adoré le cours dès l’introduction et une première phrase percutante m’a marquée : “Savoir comment faire ne suffit pas à changer son comportement“.

On entend souvent des donneurs de leçons, des personnes qui ne sont pas concernées par nos problèmes, nous sermonner de la sorte : “C’est facile, il suffit de faire ceci ou cela, tu le sais, alors pourquoi tu ne changes pas ?”.

En gros, il y a une idée reçue, biaisée, qui voudrait que toute personne qui sait comment se sortir d’une situation ou changer quelque chose à sa vie, est capable de le faire. Plus précisément, que le simple fait de SAVOIR comment faire suffit à opérer un CHANGEMENT en ce sens.

J’ai trouvé cette déconstruction très intéressante, au point où j’ai ressenti le besoin d’écrire cette petite phrase dans un de mes carnets de pensées.

Lire aussi : Oser le changement

Première semaine : Exploiter ses forces

Chaque semaine, les apprenants sont invités à réaliser des expériences pour tenter d’augmenter leur niveau de bonheur (mesuré au début du cours). Le premier “devoir” était d’exploiter sa plus grande force chaque jour pendant une semaine.

Chaque personne a 24 forces de caractère, lesquelles peuvent être définies en réalisant un test. L’un des sites recommandés dans le cours est ViaCharacter, il est possible de choisir la langue en haut à gauche.

Mes 5 premières forces, dans l’ordre, sont l’amour de l’apprentissage, la curiosité, la prudence, la créativité et la perspective. Pendant une semaine, j’ai donc noté une case à cocher dans mon agenda pour me rappeler chaque jour d’exploiter ma force “amour de l’apprentissage” (en approfondissant mon étude sur DuoLingo, en traduisant des textes japonais ou en suivant des formations en ligne mais avec plus d’attention et d’investissement qu’habituellement).


Conseil : Qu’est-ce qu’un “bon” job ?

Un “bon” travail est un boulot où on peut exploiter sa force principale ! C’est l’élément qui nous apportera la satisfaction au travail.


❔ Mon impression à la fin de la semaine :

Même si j’avais l’habitude de faire ma petite leçon je japonais vite fait chaque jour sur DuoLingo, au cours de cette semaine, je me suis efforcée de ralentir et me concentrer sur ce que je faisais. Ne rien faire d’autre en parallèle, prendre le temps d’assimiler, donner un peu plus de temps et d’attention à l’apprentissage, varier les manières d’apprendre au cours de la semaine, me challenger…

J’ai adoré ce devoir, non seulement parce que, effectivement, j’adore apprendre, mais aussi parce que ça m’a permis de me rendre compte à quel point l’apprentissage me fait du bien ! L’apprentissage, les connaissances, la curiosité… font partie de ma vie car c’est naturel pour moi, c’est une envie très forte depuis toujours, mais je n’avais jamais pensé au fait que ça peut participer à mon niveau de bonheur. Je comprends aussi à travers cet exercice pourquoi j’ai été déprimée pendant des années, et comment mon changement de carrière a influencé mon état d’esprit sur beaucoup de points.

Deuxième semaine : Savourer et être reconnaissant

La deuxième semaine portait sur la gratitude et sur le fait de profiter, savourer les expériences du quotidien. Chaque jour, se concentrer sur au moins une “expérience” et l’apprécier pleinement. Les expériences peuvent être des gestes du quotidien (prendre une bonne douche, faire une promenade, déguster un bon repas…) ou une activité plus spéciale, que l’on apprécie.

Sur le moment, on fait une pause et on s’interroge sur ce qui nous rend heureux dans cet instant, pour le fixer dans notre esprit.


A lire aussi : 31 activités à pratiquer pour ralentir


Quelques techniques pour “savourer” son expérience quotidienne :

  • partager l’expérience avec une autre personnes,
  • penser à la chance que l’on a de pouvoir pratiquer cette activité (gratitude),
  • garder un souvenir, comme une photo, du moment,
  • rester dans le moment présent, concentré sur l’expérience, focus, sans se presser ni penser à autre chose.

Le soir, prendre le temps de noter son expérience consciente du jour, mais aussi de faire un journal des gratitudes. A la fin de chaque journée, noter cinq choses pour lesquelles on est reconnaissant. Les gratitudes peuvent concerner un détail ou quelque chose de plus grand, quelque chose qui s’est passé le jour-même ou un fait de notre vie, une personne, une chose ou une situation…

Cet exercice demande du calme et du temps : il ne s’agit pas uniquement de noter rapidement cinq faits, mais bien de prendre un moment pour apprécier ces choses, s’y replonger s’il s’agit de situations ou d’événements, s’imaginer en compagnie de la personne s’il s’agit d’une relation, etc.

J’ai l’habitude d’écrire chaque jour quelques lignes dans un carnet pour me vider la tête, mais je n’écris pas toujours des choses positives. Pour ce devoir, j’ai changé mon habitude pour écrire chaque soir dans ce carnet mes cinq gratitudes et mon expérience savourée du jour. Trouver des choses pour lesquelles nous sommes reconnaissants est étrangement difficile, car nous avons l’habitude de nous focaliser sur les choses négatives, inquiétantes ou frustrantes qui nous arrivent. C’est d’ailleurs le but de l’exercice : nous forcer à penser autrement !


J’écris depuis bientôt 5 ans, chaque soir, dans ces deux carnets. 5 ans de réflexions pose une question, l’autre carnet comporte des lignes vides. Ça me permet de me vider la tête le soir mais aussi de voir d’années en années mon évolution et ce qui a changé en moi et dans ma vie. Laetitia Birbes (Le corps. La maison. L’esprit.) a sorti sa version du carnet sur 3 ans. Si tu as l’esprit créatif, tu peux faire ton propre carnet, l’agencer et le décorer à ta manière. Si tu te fiches de ces détails, n’importe quel carnet fera l’affaire !


Quoi de plus agréable que de fermer les yeux et s’endormir sur des pensées positives ?

❔ Mon impression à la fin de la semaine :

J’ai trouvé l’exercice difficile, bien plus que celui de la première semaine ! J’ai l’impression de ne pas très bien savoir ce qu’est une “gratitude”, du coup mon côté perfectionniste et zéro lâcher-prise me soufflait chaque soir que je ne faisais pas l’exercice de la bonne manière. Je pense que l’important, c’est d’écrire 5 choses positives, quelle que soit leur nature et la forme de nos écrits.

Concernant le moment à déguster, si je comprends bien la notion, je me suis rendu compte que je ne pratiquais pas chaque jour une activité qui me permet de ralentir et de profiter du moment. J’ai dû faire l’effort d’en intégrer une quotidiennement et ce n’était pas facile.

Clairement, l’exercice des gratitudes m’a permis d’adopter un état d’esprit plus positif.

Cependant, le but de l’exercice, c’est justement de bousculer nos habitudes et notre manière de penser, car si on ne change rien, rien ne change !

Qu’est-ce qui peut me rendre heureux ?

La deuxième semaine soulevait également la question des choses/situations qui peuvent nous rendre heureux. Nouvelle déconstruction d’idées reçues à travers une séries d’études : les choses dont on attend qu’elles nous apportent du bonheur (l’argent en tête, mais aussi un bon travail, une certaine situation familiale/relationnelle, un physique parfait, posséder ou pouvoir se payer certaines choses…) n’importent pas réellement dans notre niveau de bien-être et de bonheur (parfois, c’est même tout le contraire) !

L’enseignement à en tirer est que nous ne mettons généralement pas nos efforts au bon endroit pour influencer notre niveau de bonheur !

Femme souriante qui reçoit un bouquet de fleurs

Troisième semaine : Être gentil et social

Ouuuuh, on attaque un volet délicat ! Les relations humaines et moi, c’est vraiment compliqué ! Je me qualifie volontiers de “handicapée sociale”. Je suis au courant des normes sociales, mais je n’arrive pas (aussi par manque d’envie…) à les intégrer. Je nourris également une énorme peur du rejet, du jugement… du coup je n’ose quasiment jamais parler, surtout à des gens dont l’avis à mon égard compte.

Je suis autonome et indépendante, mais l’isolation sociale me pèse quand même régulièrement. Cette tâche est arrivée à un moment marrant. Pendant le confinement, j’ai beaucoup réfléchi à la question, et j’ai commencé à me dire que ce serait bien de prendre des résolutions pour changer les choses (le confinement : encore mieux qu’un réveillon de nouvel an).

J’en parlais régulièrement avec une amie (avec qui j’avais aussi pris la résolution de prendre et donner des nouvelles plus souvent) qui fait face à des problèmes similaires. On s’encourage entre “handicapées sociales” 😂. Aussi, je ne sais pas si c’était l’effet confinement, le résultat des deux premières semaines de ce cours du bonheur, ou juste une coïncidence, mais le vendredi soir, j’avais envoyé une demande de connexion à quelqu’un “qui me faisait peur”* sur un réseau social, et j’avais juré à mon amie de discuter avec une autre personne “qui me faisait peur”* le lundi suivant.

*dans le sens où j’ai TRÈS envie d’établir une relation avec ces personnes mais j’ai peur de me jeter à l’eau, et donc de leur rejet/jugement

Et bam ! plus le choix, je dois accomplir ma tâche de la semaine. La première tâche de la semaine 3 est d’établir une connexion avec une personne chaque jour :

  • bavarder avec quelqu’un qu’on ne connaît pas encore ou un inconnu dans un lieu public,
  • prendre des nouvelles et discuter avec quelqu’un avec qui on ne parle pas assez souvent,
  • créer une nouvelle connexion avec quelqu’un qu’on ne connaît pas bien.

Chaque. Jour.

Le deuxième point, c’est la gentillesse. Là aussi, je coince. Ces dernières années, j’ai l’impression d’avoir beaucoup changé là-dessus. J’avais l’habitude d’être trop gentille (dans le genre trop bonne trop conne). A un moment, j’ai ressenti le besoin de devenir plus égoïste pour me recentrer sur mes besoins et mes sentiments. Aujourd’hui, je ne sais pas si je suis méchante, gentille, “normale”, cette question me travaille beaucoup.

La deuxième tâche de la semaine est d’effectuer 7 gestes de bonté, étalés sur la semaine, qui vont au-delà de ce qu’on ferait habituellement, comme par exemple :

  • aider un collègue,
  • donner de l’argent ou du temps à une cause,
  • dire quelque chose de gentil à un inconnu ou à quelqu’un à qui on n’en dit pas assez,
  • écrire un mot de remerciement,
  • donner son sang.

Comme la semaine passée, note tes impressions et tes expériences dans ton carnet à la fin de la journée pour les ancrer.

❔ Mon impression à la fin de la semaine :

Ce devoir était plus compliqué pour moi car il concernait les relations sociales. Je pensais vraiment ne pas pouvoir y arriver. Pour être 100% transparente, je n’ai pas totalement réussi à me tenir aux 7 bonnes actions et à 1 interaction sociale “extraordinaire” par jour, mais j’ai fait de mon mieux.

J’ai parlé à des gens à qui je n’osais pas parler habituellement. Tu sais quoi ? Rien de mal, rien de grave ne s’est passé, pas de catastrophe. Je me suis “forcée” également à prendre des nouvelles de personnes vers qui je n’allais pas naturellement habituellement (pas par manque d’envie, mais j’ai l’angoisse du blanc gênant…). Après quelques jours, j’entamais des conversations (toujours digitales, confinement oblige…) sans même m’en rendre compte.

Ça m’a confortée dans l’idée qu’on prend vite une nouvelle habitude, et que ça vaut donc la peine de se forcer à prendre de nouvelles bonnes habitudes, même si au départ ça nous fait flipper, qu’on a envie de se trouver des excuses, qu’on part défaitiste, et tout simplement que c’est plus simple de ne rien changer !

Femme qui cherche le bonheur en faisant du shopping

Bonheur et problèmes de conception

Le cours a enchaîné sur la question soulevée précédemment, à savoir notre tendance à penser que certaines choses (l’argent, un corps parfait, la réussite…) sont les seuls garants de notre bonheur. Nous avons des problèmes de conception quant à ce qui pourrait nous rendre heureux dans le futur, et dans quelle mesure. Ce n’était pas du tout prévu à la base, je ne m’y attendais pas vraiment en débutant ce cours, mais il y a comme un courant de pensée minimaliste dans l’air !

L’une de nos biais de conception vient du faire qu’on confronte notre point de vue (subjectif) à notre environnement.

L’illusion d’Ebbinghaus – Les deux points orange au centre ont la même taille, mais quand on les conçoit dans leur environnement, ils semblent avoir une taille totalement différente.

C’est pour ça que nous avons des difficultés à être contents de ce que nous possédons (de manière matérielle ou immatérielle). Ajoutons à ça notre tendance à se concentrer sur le “négatif” dans notre vie, et à remarquer le “positif” dans celle des autres, plus la mauvaise influence des réseaux sociaux, de la télé-réalité, etc… et notre ressenti est totalement biaisé.

Autre problème de conception de notre esprit : nous avons la faculté de nous adapter à notre situation. Et donc, de devenir blasé, et donc, de vouloir toujours plus, ou autre chose (d’où l’intérêt des exercices comme les gratitudes). Mais la bonne nouvelle qui accompagne ce mode de fonctionnement, c’est que nous avons aussi la faculté de passer outre les événements négatifs relativement rapidement. Lorsqu’on imagine une situation problématique qui risque de nous arriver, nous avons tendance à lui donner beaucoup plus d’importance qu’elle n’en aura en réalité.

Pour le reste, c’est de l’entraînement , donc j’espère que tu fais bien tes devoirs jusqu’ici 😊.

Bien dormir augmente notre niveau de bonheur

Quatrième semaine : Dormir et bouger

Pratiquer une activité physique régulière et dormir suffisamment est important pour notre santé, mais aussi pour notre bonheur ! Notre hygiène de vie impacte directement notre niveau de bien-être. Les bonnes habitudes à adopter pendant cette quatrième semaine sont :

  • bouger au moins 30 minutes par jour : cela ne doit pas être intense, ni un exploit, il peut s’agir de marcher, danser dans sa chambre, suivre un cours de yoga sur Internet, aller 30 minutes à la salle de sport ou à la piscine…
  • passer au moins 4 nuits de 7 heures ou plus sur la semaine.

Cela fait des mois que j’ai l’intention de reprendre une activité physique régulière car je sens que j’en ai besoin physiquement, mais ça m’est très compliqué. Avec le confinement, je pensais que ça irait mieux. Le deuxième jour de confinement (j’étais en télé-travail dès le départ), j’ai sorti mon attirail de jogging pour profiter de mon nouvel emploi du temps et du temps économisé à ne pas faire mes trajets jusqu’au bureau. Deux mois plus tard, je n’avais toujours pas enfilé mes baskets. Certaines semaines, je trouvais la motivation et l’énergie de faire une séance de yoga un matin sur deux. D’autres semaines, j’étais une larve. Maintenir cette bonne habitude m’est relativement compliqué.

En ce qui concerne le sommeil, je pense que je “fais” déjà au moins 4 nuits de 7 heures par semaine, mais mon sommeil est de mauvaise qualité. Pour essayer d’améliorer ça, je fais une croix sur les écrans, l’alcool, etc. avant de dormir. Mon gros problème, c’est que je suis des études en horaire décalé, et que je me retrouve obligée d’effectuer mes travaux le soir, après ma journée de travail. Résultat, quand je me couche, j’ai toujours le cerveau en activation et je mets parfois des heures à trouver le sommeil.

Je reprends mes routines pour essayer d’y remédier (pas le choix, je n’ai pas d’autre moment pour travailler mes cours), comme une séance de méditation avec Insight Timer, ou pratiquer la pleine conscience jusqu’à tomber de fatigue.

L’idée est toujours de monitorer ses activités (dans un carnet par exemple) et de noter son ressenti. Dans mon cas, il s’agit de noter comment je me sens à chaque fois que j’ai fait une bonne nuit de sommeil.

❔ Mon impression à la fin de la semaine :

En prenant le temps de monitorer mon sommeil, je me suis rendu compte que je ne dormais pas si souvent 7 heures par nuit, et surtout pas 7 heures d’affilée ! Pas parce que je me couche tard, mais surtout car je mets du temps à m’endormir, je me réveille souvent pendant la nuit, que je suis réveillée tôt au matin, et parfois plusieurs fois jusqu’à ce que mon réveil sonne. Mon sommeil est ultra léger. C’est difficile pour moi d’aller me coucher plus tôt vu que je ne me mets pas au lit très tard.

Pour ce qui est de l’activité physique, j’ai jardiné un peu chaque fin de journée et j’ai dansé chez moi plusieurs fois sur la semaine. Je n’ai pas eu la motivation de programmer de “vraies” sessions de gym, yoga ou musculation. Le break au jardin m’a fait du bien après la journée de boulot.

Pour être heureux, investis dans les expériences, pas les objets

Ce n’est pas Bea Johnson qui a dit ça (enfin, si, elle le dit tout le temps, mais on ne parle pas d’elle ici), c’est le Pr Laurie Santos de Yale. La quatrième semaine de cours traite de nos biais et idées reçues par rapport au bonheur, mais surtout des stratégies que l’on peut mettre en place pour arrêter de laisser notre esprit nous tromper.

Une grande partie de notre niveau de bonheur est directement influencée par nous, nos actes, nos décisions, notre état d’esprit. Ça se travaille !

La thème qui m’a le plus intéressé concernait donc le fait d’investir dans des expériences plutôt que dans des objets. Ce conseil rebondit directement sur le constat que nous avons une faculté à nous adapter à la nouveauté, et qu’on devient forcément blasé à un moment. Résultat : toutes les choses (matérielles ou pas) que l’on acquiert, dont on espère qu’elles nous rendront heureux.ses, nous déçoivent tôt ou tard.

Pourquoi investir dans des expériences rend plus heureux ?

La différence avec les expériences ? C’est simple :

  • une expérience ne nous donne pas le temps de nous adapter, et par extension, d’être lassés (sauf si tu pars un mois dans un hôtel all-in et que tu passes ton temps à lézarder au bord de la piscine par exemple !),
  • l’anticipation de participer à l’expérience nous procure beaucoup plus de bonheur que l’anticipation que l’on peut avoir par exemple lorsqu’on se met en route pour aller acheter quelque chose ou qu’on attend sa livraison,
  • si l’objet reste et finit par nous lasser, l’expérience, une fois consommée, nous laisse un souvenir dont on ne se lasse pas,
  • les expériences permettent de partager avec les autres, soit pendant l’expérience, soit plus tard lorsqu’on raconte son expérience (alors que parler de sa voiture ou de sa dernière paire de baskets, c’est pas super intéressant pour les autres),
  • les expériences prêtent beaucoup moins à la comparaison que les choses tangibles, ce qui est une bonne chose puisque nos points de comparaison sont généralement biaisés !

Cinquième semaine : Méditation

La cinquième semaine, la nouvelle bonne habitude à mettre en place était de pratiquer au moins 10 minutes de méditation par jour, pendant une semaine. Je l’ai fait pendant un moment, l’année passée (quarante jours sans arrêter !), je reprends de temps en temps pendant quelques jours quand je me sens agitée… L’application Insight Timer est très pratique et surtout gratuite, elle propose une large bibliothèque de méditations en tout genre, dont une initiation d’une semaine (voilà, parfait !).

“Mieux” vouloir ce qui peut nous rendre heureux

On a vu que nous étions plutôt infoutus de savoir ce qui peut nous procurer du bonheur : par exemple, nous sommes persuadés qu’une voiture de sport, de l’argent, ou une plastique parfaite nous comblerait. On a également vu qu’il était possible de déconstruire nos mauvais réflexes.

Voici plusieurs choses qui peuvent effectivement augmenter notre niveau de bonheur, selon plusieurs études détaillées dans le cours :

  • travail : un “bon” travail n’est pas nécessairement un job qui nous permet de gagner beaucoup d’argent et de prouver notre “réussite” au monde, mais plutôt 1) un travail où on exploite une ou plusieurs forces (comme expliqué au début de l’article) assez régulièrement et 2) qui permet de se mettre au défi régulièrement, de se dépasser, mais sans se mettre une pression constante et malsaine;
  • école et autres épreuves cotées : plutôt que de se focaliser sur les points que l’on va recevoir, il faut surtout se concentrer sur l’apprentissage et le chemin. En effet, les personnes qui ont tendance à donner beaucoup d’importance aux points perdent leur plaisir d’apprendre et réussissent généralement moins bien, elles ont plus de mal à s’adapter et à être flexibles;
  • gentillesse et bonté envers les autres : ce n’est généralement pas quelque chose que l’on vise quand on cherche à être plus heureux, pourtant plusieurs études démontrent que faire des choses pour les autres, de manière désintéressée, augmente notre niveau de bien-être;
  • des connexions sociales;
  • du temps : posséder du temps pour faire ce qu’on veut/a envie de faire, y compris pouvoir ne rien faire, rend beaucoup plus heureux qu’avoir “beaucoup d’argent”. En effet, le temps permet d’entretenir ses relations sociales, de vivre des expériences, de mettre de la variété dans son quotidien… tout se rejoint 😉;
  • focus : plus notre esprit a tendance à se perdre dans des pensées en dehors du moment présent, moins notre niveau de bonheur général est élevé ! Pour améliorer son niveau de concentration dans le ici/maintenant, la pratique régulière de la méditation est le meilleur entraînement;
  • santé et hygiène de vie : suffisamment de sommeil et d’activité physique (sans nécessairement viser de grands exploits ou un niveau athlétique).

Lire aussi : Acheter moins, travailler mieux, vivre autrement


A toi ! Se fixer des objectifs et les atteindre

On fait quoi avec toutes ces infos ? Tu l’auras peut-être compris, le but est d’avoir une boîte à outils à utiliser régulièrement pour augmenter notre niveau de bonheur de manière durable. Parmi les différentes techniques testées (gratitudes, méditation, etc.), sélectionne celle(s) que tu as préférée(s) et utilise-les.

On peut imaginer se fixer pour objectif d’effectuer chacun de ces gestes une fois par semaine, ou se concentrer sur une méthode qui a été vraiment efficace pendant les exercices des semaines précédentes et l’implémenter hebdomadairement.

Comment réussir à atteindre ses objectifs

Pour atteindre un objectif, il faut qu’il soit le plus précis possible, qualitativement et quantitativement. La probabilité de réussir est plus grande si on a définis un but clair. Un objectif trop vague serait de vouloir “pratiquer plus souvent la méditation”, un bon objectif serait par contre de décider de “réaliser une séance de 15 minutes de méditation au lever le mardi et le vendredi dans la véranda”. Visualiser ses objectifs et les résultats positifs est très encourageant et joue dans la réussite.

Étonnamment, des études ont également démontré que les chances de réussite augmentent également si l’on réfléchit aussi aux obstacles qui pourraient se dresser devant nous dans notre quête ! De même, penser aux impacts négatifs si on ne va pas au bout du défi serait bénéfique pour atteindre son but.

Pour s’aider, un rappel quelques minutes avant la pratique, préparer ses affaires à l’avance, afficher des phrases motivantes, ajouter une case à cocher dans son agenda… peuvent également jouer leur rôle.

Partager avec d’autres personnes permet également de mieux se tenir aux objectifs qu’on s’est fixé, que ce soit en partageant son expérience ou en parlant de notre objectif, ou en proposant à quelqu’un de faire ce challenge avec nous.

Rappel : les outils pour être plus heureux au quotidien

Un rappel des bonnes habitudes à introduire dans notre vie pour augmenter son niveau de bien-être :

  • exploiter ses forces principales
  • méditer
  • dormir suffisamment
  • pratiquer la gratitude (pour soi-même ou l’exprimer auprès de quelqu’un)
  • faire de l’exercice
  • profiter du moment
  • être gentil envers les autres
  • être connecté socialement

Le tout, en ayant bien retenu les principes énoncés pendant le cours (nous avons naturellement tendance à nous concentrer sur les mauvaises choses lorsqu’il s’agit de la recherche du bonheur; savoir n’est pas pouvoir, mais nous avons la possibilité de modifier notre niveau de bonheur; les expériences et les moments apportent plus de bonheur; réussir à se concentrer sur ce qu’on fait est bénéfique pour notre bien-être; etc.).

Si tu veux te lancer dans l’exercice final (qui est conseillé sur une période de 4 semaines), décide maintenant : quelle(s) méthode(s) vas-tu utiliser, combien de fois par semaine, comment, et où cela va-t-il te mener ? Écris tout ça quelque part et engage-toi. Après quelques semaines, tu développeras des automatismes.

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