
La première étape pour commencer à désencombrer, ce n’est pas de vider tous ses placards ni de préparer des caisses vides. La base, pour un désencombrement réussi, c’est la préparation mentale. Et je ne parle pas seulement de choisir une bonne playlist pour rythmer le tri et le rangement.
Pour moi, un processus de désencombrement ne peut réussir qu’en ayant une vision claire de sa situation actuelle et de son objectif. Et pour éviter de retomber dans les mêmes pièges, il est aussi important de réfléchir aux raisons de l’encombrement actuel et des mauvais achats passés.
Afin de bien se préparer, de retrouver la motivation dans les moments de découragement, d’apprendre du passé et de garder ses bonnes habitudes sur le long terme, je te propose de rédiger ton journal de bord du désencombrement !
Avant le désencombrement : se mettre dans les bonnes conditions
Ton carnet de bord t’accompagne dès le moment où tu as décidé de désencombrer ton logement, tes vêtements, ton mental…
La vision de rêve
Afin d’éviter les coups de mou ou de faire marche arrière, le premier exercice consiste à réfléchir concrètement aux raisons qui t’ont motivé·e à désencombrer. Voici les choses que tu peux noter dans ton carnet dans cette première phase :
- Tous les freins, toutes les frictions, toutes les difficultés quotidiennes ou régulières causées par ton encombrement, tes mauvaises habitudes d’achat, ta charge mentale…, les pièces où tu te sens mal, ce que le désordre ou les dépenses t’empêchent de faire…
- Ta vision de rêve : à quoi tu aspires à travers cette démarche minimaliste, qu’est-ce que tu espères atteindre.
- Comment tes points bloquants vont être transformés par le désencombrement.
Tout cela te permet, en premier lieu, de t’assurer que le désencombrement est bien ce dont tu as besoin en priorité (qu’il pourra effectivement transformer tes tracas en situations plus paisibles), et en second lieu, de puiser de la motivation à chaque fois que tu auras envie de baisser les bras.
Pour cela, lâche-toi complètement et « peins » ta vision parfaite, aussi précisément que possible. Utilise des moyens visuels (photos, dessins, scrapbooking…) si tu aimes ça, si ça fonctionne mieux pour toi.
Tu as besoin d’une page dédiée dans ton carnet dans laquelle te replonger à chaque fois que tu auras besoin d’un coup de boost ! Crée quelque chose de visuel pour toi, trouve les mots ou images qui vont te remotiver instantanément.
Les freins personnels
L’autre point que je te conseille de travailler avant de commencer, ce sont tes freins : c’est-à-dire, les raisons qui pourraient t’empêcher de désencombrer efficacement. Ces freins sont, pour la plupart des gens, la peur de manquer à l’avenir, l’attachement au passé, ou l’impression de gaspiller.
Si tu penses que l’un de ces réflexes est très ancré en toi, ça vaut la peine de prendre le temps de déconstruire ces peurs, de trouver des astuces qui fonctionnent pour les faire taire, de connaître à l’avance les obstacles qui pourraient te faire reculer, voire d’en parler avec un·e coach si nécessaire.
Réfléchis aussi à certains types d’objets qui sont particulièrement compliqués pour toi, réfléchis aux raisons de ce blocage, mais aussi à ce que ces objets te causent comme soucis au quotidien.
Par exemple, une robe trop petite prend peu de place dans ta garde-robe, mais elle te fait culpabiliser à chaque fois que tu la vois, et te fait te sentir « grosse », alors qu’en réalité c’est elle qui est trop petite !
Alors, pourquoi n’arrives-tu pas à t’en défaire ?
Pendant le désencombrement : consigner ses victoires présentes et ses défaites passées
Ton carnet t’accompagne également pendant que tu tries et que tu sélectionnes les objets qui resteront chez toi, ou que tu fais le tri dans tes obligations.
Ces notes tes permettront de voir ton évolution, de retrouver de la motivation, de consigner ce qui fonctionne ou pas pour toi en matière de désencombrement, de créer des listes réutilisables pour mieux choisir tes objets dans le futur, ou prendre de meilleures décisions.
Les raisons de l’encombrement
Pour chaque objet que tu décides de faire sortir de chez toi, réfléchis aux raisons pour lesquelles tu l’as acquis ou gardé. Tu devrais rapidement retrouver des raisons qui se répètent, tu peux donc créer ta liste et noter le nombre d’objets concernés pour chaque raison.
Essaie de noter quelques situations précises, si tu t’en souviens. Par exemple, si tu as fait des achats sous le coup d’une vive émotion, de manière impulsive, essaie de te souvenir du maximum de détails sur ton état d’esprit et sur ton raisonnement, jusqu’à l’acte d’achat.
Tous ces indices deviendront de futurs red flags pour t’empêcher de te réencombrer.
Grâce à ces notes, tu sauras à quoi faire particulièrement attention dans le futur pour éviter les mauvais achats !
Les effets positifs du désencombrement
À mesure que tu tries et ranges, tu devrais ressentir des changements dans ton quotidien, surtout si tu commences par des endroits qui étaient spécialement problématiques, ou des types d’objets que tu manipules très souvent.
À chaque fois que tu ressens un soulagement, que tu réalises que tu as gagné du temps ou que tu ne t’es pas énervé·e comment d’habitude, il s’agit d’une victoire à consigner dans ton journal de bord !
Quand tu as du mal à trouver la motivation pour continuer, relis ces victoires pour te rappeler pourquoi tu le fais et à quel point c’est efficace.
Crée tes listes « d’objets parfaits »
Quand tu te débarrasses d’un objet, note les raisons pour lesquelles il ne te convient pas ou plus. Grâce à ces notes, tu vas pouvoir créer des listes de caractéristiques à prendre en compte avant d’acheter un objet du même type.
Les raisons de jeter ou donner un objet paraissent évidentes sur le moment, mais dans quelques mois ou années, tes critères ne seront probablement plus aussi clairs dans ton esprit. Si tu crées des listes directement, quand tout est clair dans ton esprit, plus tard, tu pourras parcourir ta liste de critères et vérifier si tu as bien pensé à tous les aspects avant d’acquérir de nouveaux objets.
J’ai créé des listes de ce genre prêtes à l’emploi dans mon guide dédié aux vêtements :

Rédige ton propre guide de désencombrement
Rassemble dans ce carnet tous les conseils et les méthodes glanés sur Internet, dans des livres, des émissions… qui fonctionnent bien pour toi ou que tu voudrais tester, mais aussi tes propres expériences, découvertes et épiphanies.
Tu devras peut-être refaire un ou plusieurs tris dans le futur, alors commence à créer la méthode qui te convient dès maintenant en gardant une trace de tes essais, tes erreurs et tes réussites.
Ton évolution : des nombres et des faits
Compare la situation avant et après le désencombrement, et n’hésite pas à noter des nombres si c’est plus percutant pour toi. Combien d’objets as-tu donnés, de combien de meubles as-tu pu te défaire, combien d’espace as-tu gagné, combien d’argent as-tu économisé en changeant tes habitudes d’achat ?
Note également tous les changements factuels : parviens-tu à faire le ménage plus facilement, as-tu récupéré de la place pour installer un coin confortable pour lire ou pratiquer tes loisirs créatifs, as-tu allégé ton agenda… ?
Établis tes règles
Je trouve que les règles sont un bon moyen de se limiter dans le futur et qu’elles ont un petit côté ludique, comme si tu te mettais au défi. Ce que j’entends par règle, ce sont des choses comme « un objet qui rentre, deux objets qui sortent », ou « je m’autorise au maximum 50 vêtements », ou encore « pour tel type d’objet, interdiction de posséder plus de choses que ce qui rendre dans cette boîte ».
En notant ces règles, c’est comme si tu signais un contrat avec toi-même
Après le désencombrement : ne pas rechuter et mieux consommer
L’après-désencombrement est le moment de la réflexion et du changement des habitudes. Généralement, quand on se lance dans une démarche minimaliste, c’est pour mieux consommer ensuite : moins, avec plus de réflexion, en privilégiant la qualité à la quantité.
C’est à ce moment que tes notes deviennent vraiment précieuses : elles te guident, te rappellent ce que tu ne veux plus, ce que tu dois éviter…
Prends le temps de livrer tes impressions librement à la fin de cette démarche, mais aussi de parcourir régulièrement tes notes, quand tu envisages d’acheter quelque chose ou de laisser ton esprit se faire envahir, et quand tu décideras de refaire du tri.
Quel format pour un journal de bord du désencombrement ?
Papier – C’est mon format préféré, car il est facile à emporter partout dans sa maison (et même dehors, si tu as envie de réfléchir à ta vision de rêve dans un endroit neutre et agréable par exemple), et qu’il ne crée pas de distraction ! De plus, écrire à la main présente un côté thérapeutique et invite à l’introspection et à la réflexion.
Numérique – Il existe de nombreuses applications web et mobiles qui permettent d’organiser des notes sur un thème précis. C’est une solution portable mais qui risque de te faire déraper vers d’autres applications… L’appel de la procrastination !
Public – Certaines personnes se sentent motivées quand elles partagent leurs décisions et engagements publiquement. Si c’est ton cas, pourquoi ne pas consigner tout ça sur un blog ? Pense toutefois à un format pratique qui te permet de te relire facilement.

À lire pour continuer à préparer ton désencombrement :