Il y a trois grandes raisons qui empêchent les gens de commencer à désencombrer : l’impression de gaspiller son argent si on se débarrasse de quelque chose, l’ambition d’utiliser tout ce qu’on a chez soi au nom de l’écologie, ou la peur de manquer. C’est cette dernière qui pourrait te faire craindre de regretter plus tard d’avoir jeté, donné ou vendu certains objets.
Dans cet article, je vais tenter de te rassurer et te guider pour désencombrer sans regret, mais aussi parler de ce qu’on peut faire quand on regrette de s’être débarrassé·e de quelque chose. En prime, je déballe aussi les regrets que j’ai eus après des désencombrements.
Faire les bons choix quand on désencombre
Te débarrasser de cette peur de manquer et/ou de regretter te permettra de ne pas conserver des objets pour de mauvaises raisons. Si tu te lances dans un désencombrement sans avoir l’esprit tranquille, tu risques d’être insatisfait·e du résultat, de ne pas en ressentir les bienfaits, et donc d’abandonner avant d’avoir été au bout des choses.
D’un autre côté, comment savoir si on va trop loin, si on risque de regretter de s’être débarrassé·e d’un objet ?
Savoir pourquoi on désencombre
Quand on se lance dans le tri et la réorganisation, c’est important d’avoir une vision, c’est-à-dire de savoir pourquoi on le fait et où on veut arriver.
Les raisons de désencombrer sont propres à chacun·e, et ça vaut la peine de se poser pour y réfléchir. Je conseille toujours aux gens de noter tout ça sur papier, ou de créer une représentation visuelle, de l’objectif à atteindre, mais aussi des motivations, des freins… et de documenter leurs réflexions tout au long du processus.
Voici quelques points qu’il faut tirer au clair avant de se lancer :
- Pourquoi je veux désencombrer ? Est-ce un effet de mode, un conseil qu’on m’a donné mais auquel je ne crois pas trop, une contrainte financière ou d’espace (et est-ce que j’ai accepté la situation)… ou est-ce une motivation intrinsèque, un besoin que je ressens, un projet dont je suis convaincu·e ?
- À quels besoins je veux répondre en désencombrant ? Est-ce vraiment la solution, quels sont les autres facteurs d’influence, comment je vais continuer à nourrir ce besoin sur le long terme ?
- Qu’est-ce que je veux atteindre ? N’hésite pas à être hyper précis·e dans ta description, à visualiser ta nouvelle vie dans son ensemble, toutes les opportunités que le désencombrement t’offre…
- De quoi ai-je peur ? De manquer de quelque chose, de devoir racheter des objets, de faire les mauvais choix ?
Astuce : tu peux utiliser la technique de coaching des « 5 why » (5 pourquoi) et t’auto-coacher pour découvrir la raison primaire de cette peur. Plus ton angoisse relative au désencombrement sera comprise, plus facile ce sera de contre-argumenter avec toi-même.
Tirer toutes ces questions au clair va t’aider à avancer dans ton désencombrement et à prendre les bonnes décisions à chaque étape.
Désencombrer dans un bon état d’esprit
Malheureusement, il y a des situations où on se retrouve à faire le tri dans le stress et la précipitation. Si c’est ton cas, le mieux que tu puisses faire est d’essayer de créer des moments de calme dans l’oeil du cyclone, pour y voir suffisamment clair.
Si aucune urgence ne te met la pression, tu as juste à t’assurer que tu désencombres dans de bonnes conditions, c’est-à-dire :
- Dans le calme, quand personne ne te sollicite. Soit tu bénéficies de ce genre de moments, soit tu t’imposes en exigeant qu’on te fiche la paix pendant tes sessions de tri.
- Quand tu disposes de suffisamment de temps devant toi. Tu peux adapter tes sessions de désencombrement à ton planning : si c’est impossible pour toi de réserver une journée pour ça, divise la tâche en petits morceaux (un meuble, un tiroir… plutôt qu’une pièce ou la maison complète).
- Quand tu te sens bien. Toutes tes émotions négatives sont susceptibles d’influencer tes choix. Prends quelques minutes pour faire le vide dans ta tête, gribouille tes frustrations dans un carnet, défoule-toi pendant un quart d’heure si tu te sens énervée… et attaque-toi à la tâche avec l’esprit le plus tranquille possible.
Ce commentaire sur Reddit est assez représentatif du problème « d’urgence » qui entraîne de mauvaises décisions :
La plupart de mes erreurs de désencombrement se sont produites lors d’un déménagement. Pour une raison quelconque, c’est à ce moment-là que je me mets dans un état d’esprit du genre « débarrassons-nous de TOUT ». Je pense que c’est courant. Ne vous laissez pas décourager, car je parie que vos victoires en matière de désencombrement sont plus nombreuses que vos regrets.
D’ailleurs, c’est pour ça que je désencombre toujours AVANT de préparer mes cartons de déménagement, plusieurs semaines ou mois à l’avance (même si je trouve encore des choses à écarter pendant que je fais mes cartons) et que je ne prépare pas déménagement à la dernière minute…
Ne te laisse pas influencer
Le désencombrement est un processus personnel, c’est pour ça qu’il est fortement déconseillé de toucher aux affaires des autres quand on trie. D’ailleurs, on encourage à faire participer les enfants activement au désencombrement de leurs affaires (ça les éduque en même temps sur les questions de consommation et de gestion de l’espace !).
Tu ne devrais pas décider de ce que les autres gardent, et les autres ne devraient pas avoir leur mot à dire sur tes possessions, même si vous habitez ensemble (sauf cas extrême où les comportements d’achat et/ou de conservation ont une incidence néfaste sur les autres, comme des risques sanitaires ou des dettes, auquel cas une aide externe d’un·e professionnel·le de la santé mentale est probablement nécessaire).

Mais dans un cas de figure normal, tes objets, tes choix ! Si ton ou ta compagne a tendance à avoir peur de manquer, et risque de te faire douter à chaque objet que tu ranges dans la « caisse de choses à donner », ou au contraire, si il ou elle trouve que tu as trop de biens et t’incite volontiers à épurer plus que tu ne le souhaites, tu risques de prendre de mauvaises décisions.
La seule aide qu’on peut t’apporter, c’est du coaching, c’est-à-dire te souffler des questions à te poser, auxquelles TU dois répondre, pas quelqu’un d’autre. Qu’il s’agisse d’auto-coaching (tu trouveras les questions adéquates dans des livres sur le sujet par exemple, ou dans l’article « Comment désencombrer pas-à-pas« , lien à la fin de l’article), de coaching de la part d’un·e proche qui est capable d’adopter cette approche, ou de coaching professionnel, ça doit toujours se limiter à des questions.
Personne, professionnel·le ou pas, n’a la capacité de choisir pour toi ce dont tu as besoin.
C’est pour ça que je ne crois pas aux listes toutes faites. Le désencombrement, ce n’est pas une recette universelle, chaque personne a des besoins différents, et ce sont eux qui doivent te guider.
Tester les objets
Souvent, on hésite à se débarrasser de quelque chose parce qu’on l’aime bien mais qu’on ne l’utilise pas. On apprécie le rendu visuel d’un vêtement, mais à chaque fois qu’on l’enfile on finit par l’enlever avant de quitter la maison. Ce livre est du plus bel effet dans notre bibliothèque, mais on ne l’a pas ouvert depuis trois ans…
La règle, en matière de désencombrement et de minimalisme, c’est que tu dois posséder uniquement ce qui te sert effectivement dans le présent. Pas ce qui t’était utile dans le passé, ni ce qui pourrait potentiellement te servir dans le futur.
Ces objets que tu n’utilises pas ne font que prendre de la place, et ne peuvent pas profiter aux personnes qui en ont besoin aujourd’hui, grâce au marché de seconde main.
Tu peux donc t’aider d’un ultimatum : « Cette semaine, je dois absolument porter cette jupe » ! Ou « Quand j’ai fini mon livre en cours, je m’attaque à la (re)lecture de celui qui trône dans ma bibliothèque, intouché depuis trois ans ». Si tu n’arrives pas à sortir de chez toi avec ta jupe, ou que tu te sens mal dedans toute la journée : donne-la ou vends-la. Si tu ne parviens pas à lire ton livre, parce qu’il ne t’intéresse pas, ou que tu n’accroches pas au style d’écriture, pareil.
Motivation pour désencombrer
Tous les objets qui traînent chez toi sans t’être utiles sont sous-utilisés. Ils pourraient être remis en circulation dans le circuit de seconde main, et servir à quelqu’un à qui ils seraient utiles, ce qui éviterait à cette personne d’acheter un produit neuf, qui lui même provoquerait la fabrication d’un produit neuf supplémentaire…
Ne pas désencombrer pour désencombrer
Enfin, pour terminer, certaines personnes sont tellement motivées par les résultats de leur désencombrement, que trier devient presque une passion ou un passe-temps en soi. Ce conseil fait directement écho à celui de « savoir pourquoi on désencombre » : quand on a atteint son objectif, que nos objets ne nous apportent plus de soucis, mais qu’on continue encore et encore, est-ce pour une bonne raison, ou est-ce juste devenu une obsession ?
Je me suis débarrassé·e de certains objets, et je le regrette : qu’est-ce que je fais maintenant ?
Même si ça ne t’es pas encore arrivé, ce qui va suivre va t’aider à relativiser quand tu as peur de te débarrasser !
Ce qui est important à garder en tête, c’est que nous vivons dans une société d’abondance, et que les peurs matérielles et financières de nos parents, grands-parents et arrière-grands-parents ne sont plus d’actualité.
Je ne dis pas que c’est une bonne chose, de vivre dans une société où tout est produit et disponible en surabondance, bien du contraire, mais c’est la société dans laquelle nous vivons toutefois.
Le message, ce n’est pas que « puisqu’on peut tout racheter pour quelques euros, et se faire livrer le lendemain, on devrait jeter sans réfléchir ».
Mais quand même, c’est rassurant de ce dire qu’au pire, si dans six mois, on se rend compte qu’en fait on avait quand même besoin de cet ouvre-boîte rouillé, parce qu’on acheté une conserve sans ouverture facile, on a des solutions pour pallier ce manque.

D’ailleurs, il n’y a pas que le vilain en A qui livre en moins de 24 heures qui peut te dépanner. Les boutiques de seconde main débordent de tout et n’importe quoi, il y a bien quelqu’un dans ton entourage qui a un ouvre-boîte à prêter, ou encore, quelqu’un dans ton village (il suffit de poster un message dans le groupe de ta ville sur le vilain en F).
Et le pire du pire ? Tu n’as pas d’ouvre-boîte, et tu fais dont de ta converse sans ouverture facile à une association qui récolte des aliments longue conversation.
Exercice pour relativiser
Imagine le « pire du pire ». Tu te débarrasses de tel objet, quelle est la pire chose qui peut t’arriver ? Est-ce que cette « pire chose » est grave, va te marquer à vie, avoir un gros impact ?
Bref, si tu viens à manquer d’un objet un jour, tu peux te tourner vers :
- Les nombreux magasins ou sites d’objets de seconde main.
- Des structures de location pour certains objets (outillage, jardinage, et même vêtements).
- Et puis, d’ailleurs, tu es sûr·e que tu n’as pas un objet chez toi qui peut dépanner ? (On trouve des tutoriels très créatifs sur Internet.)
- Tes proches ou voisins.
- Le groupe de ton village sur F…
- Les magasins autour de chez toi.
- En dernier recours, A…
Et tu ne vas probablement pas t’endêter parce que tu dois racheter un objet.
Mais surtout, pour un objet unique dont tu risques de « manquer » dans le futur, combien d’autres ont été désencombrés pour de bonnes raisons, et sans que tu n’en aies jamais plus besoin ?
Danger Zone : Les objets qu’il est difficile de remplacer
On pourrait se dire qu’en donnant une robe qui a été fabriquée il y a plusieurs années, ce sera impossible de se la procurer à nouveau si on a des regrets. Mais le besoin fondamental, c’est de posséder exactement cette robe-là, ou de posséder des vêtements pour ne pas se balader nu·e et finir au poste de police pour attentat à la pudeur ?
Qu’il s’agisse de vêtements, d’ustensiles de cuisine ou d’outils, il est toujours possible de trouver un objet qui a la même fonction, même si ce n’est pas exactement le même.
Le seul type d’objet totalement irremplaçable, c’est ce qui a été créé en exemplaire unique par les mains d’une personne.
En cas de doutes et si tu as besoin de place, tu peux prendre en photo ces souvenirs, pour en garder une trace sans garder l’objet en soi.
Finalement, même si on trouve dommage de ne plus posséder certaines choses, mêmes sentimentales, est-ce vraiment grave ?
Probablement pas. On peut y penser de temps en temps, mais extrêmement rares sont les cas où ça va vraiment te rendre malheureux·se. Tes possessions ne sont qu’un petit élément de ta vie, si leur perte te fait vraiment du mal ou de la peine et que tu n’arrives pas à dépasser ce sentiment avec le temps, ça vaut peut-être la peine de gratter pour découvrir un problème plus profond.
À l’image de cette personne sur Reddit (et de beaucoup d’autres qui témoignent de la même expérience), il faut apprendre à relativiser :
J’ai fait pareil. J’ai désencombré une collection vintage et ça m’a pris un temps fou pour m’en remettre. Je comprends le côté spirale, je suis passée par là. Maintenant, je réalise que ces trucs n’ajoutaient rien à ma vie en réalité, c’est pour ça que je m’en suis débarrassée. Je n’arrêtais pas non plus de me dire de laisser tomber. Franchement, ça me revient encore en tête, mais rarement. Tu vas t’en sortir.
Souviens-toi que le regret est une émotion temporaire, et plus vite tu choisiras de vivre avec ta décision (surtout si elle est irréversible), plus vite tu pourras trouver la joie ailleurs.
En dix ans de minimalisme, est-ce que j’ai déjà regretté d’avoir désencombré certains objets ?
Est-ce que c’est vraiment courant d’avoir des regrets après avoir désencombré ? Je parle bien de regrets, pas de devoir racheter un objet à 10 € deux ans plus tard, mais bien de regretter un objet particulier dont on s’est débarrassé·e. Genre, le reste irréparable.
Dans le passé, j’avais un blog mode où je postais mes « tenues du jour », et ça m’est déjà arrivé de me languir de vêtements que je voyais sur ces anciennes photos, en me disant qu’ils m’allaient quand même bien… Cependant, je sais que si je m’en suis débarrassée, c’est que j’avais une bonne raison pour le faire. Soit je ne me sentais pas bien dans ce vêtement, soit je l’ai porté une seule fois, soit il n’était plus à ma taille… Il faut se faire confiance !
Astuce désencombrement
Notre cerveau a tendance à vite oublier ce qu’on a ressenti à un moment dans le passé… N’hésite pas, pendant ton désencombrement, à tenir un carnet dans lequel tu notes pourquoi tu choisis de te défaire d’un objet. Ça peut te sembler logique sur le coup, mais dans quelques mois ou années, tu te demanderas peut-être pourquoi tu l’as fait. Ce carnet te permettra de te rafraîchir la mémoire !
Parfois, je repense aussi à des livres que j’ai lus dans le passé, et je me dis que je les aurais bien relus, si je les avais sous la main… Sauf que, d’un autre côté, j’ai une liste d’envies qui ne fait que s’allonger. Si j’ai décidé de me débarrasser d’un roman dans le passé, c’est parce que j’avais décidé à ce moment-là que je l’avais lu suffisamment de fois, et que la relecture m’a probablement donné une impression de déjà-vu. Il y a tellement de nouvelles histoires à découvrir ! Et au pire… les livres, ça se trouve facilement de seconde main, ça s’achète au format numérique, c’est jamais totalement perdu.
Il y a des choses que je regrette un peu d’avoir effacé, mais ça relève de l’immatériel. Il y a des pages de ce blog que j’ai supprimées. Prise dans un mouvement de désencombrement numérique, j’ai décidé d’épurer mon blog et de supprimer des articles et pages qui n’étaient pas assez lus, ou plus d’actualité. C’est le cas, par exemple, pour la page où je faisais la promotion de mes ateliers de désencombrement. Il y a quelques années, j’ai arrêté cette activité. Récemment, j’ai envisagé de recommencer. Rien de catastrophique, je peux toujours réécrire ces pages, mais quelque part j’ai l’impression que j’ai supprimé certains articles pour lisser l’image de mon blog, parce que je ne m’assumais plus pour qui j’étais (d’où le conseil : toujours trier dans un bon état d’esprit et quand on ne traîne pas d’autres problèmes qui peuvent nous influencer).
Enfin, la dernière chose, ce sont mes journaux intimes et mes carnets de dessin d’enfance. J’avais même écrit deux BD complètes que je regrette vraiment de ne plus posséder aujourd’hui (non pas que je pense qu’elles auraient fini en tête de rayon à la Fnac, hein, j’avais la dizaine quand je les ai dessinées). D’ailleurs, le fait de jeter ces choses n’a rien à voir avec ma passion pour le minimalisme, et mon désencombrement qui a commencé il y a une dizaine d’années, puisque j’ai jeté tout ça pendant mon enfance et mon adolescence. Ce sont vraiment les seules choses que je ne pourrais jamais récupérer, recréer ou réacquérir. (J’ai expliqué sur Substack les raisons pratiques pour lesquelles j’aurais aussi aimé converser mes journaux intimes.)
Mais après tout, concernant mes carnets de dessin et mes journaux, si je les avais encore en ma possession aujourd’hui, je les trouverais peut-être totalement inutiles ! Ça ne m’empêche clairement pas de dormir la nuit, je me dis juste de temps en temps que je serais curieuse de pouvoir les feuilleter.
Continuer la lecture
Comment désencombrer pas-à-pas, une liste d’étapes pour se lancer et des questions à se poser face à un objet sur lequel on hésite.
5 catégories d’objets pour commencer son désencombrement : ils ne touchent pas aux sentiments, ils sont faciles à trier grâce à des questions concrètes, c’est une bonne manière de te lancer dans le tri.
Pourquoi les méthodes rangement ne fonctionnent pas pour garder sa maison ordonnée.
Cette discussion Reddit (dont j’ai mentionné certains commentaires dans l’article) vaut vraiment la peine d’être parcourue, il y a beaucoup de bon sens dans les réponses, mais aussi des témoignages de personnes qui ont regretté d’avoir désencombré certaines choses (généralement dans l’urgence ou sous l’influence de quelqu’un…) qui permettent de relativiser, ou cette autre discussion sur la gestion du regret après un désencombrement.
Le gâchis : désencombrer son intérieur sans culpabiliser et réussir à jeter (Eleonore Bridge), une réflexion sur notre notion de « gâchis », notre tendance à conserver même quand ça ne nous apporte rien, par peur de gaspiller.
