
Dernière mise à jour le 27 juin 2025
Il y a un peu moins de 6 mois, je claquais une dernière bise à mes collègues et quittais mon CDI de salariée sans plan B. C’était la première fois de ma vie que je démissionnais sans avoir de nouveau contrat qui commençait le lendemain. J’avais besoin de mettre ma vie sur pause. Je ne trouvais plus ma place dans le salariat, mon métier, et mon entreprise. J’avais besoin de changer d’air, de me réécouter, de me redécouvrir, de trouver du SENS.
Je n’ai pas choisi l’option congé sabbatique, j’ai bien cassé mon contrat pour ne plus y revenir. Je savais que je n’aurais pas de revenu fixe et stable, à la différence des 10 années qui venaient de s’écouler dans ma vie. Pourtant, j’ai rarement été aussi sûre de moi et paisible en prenant un décision. Et aussi soulagée.
Je fais aujourd’hui le bilan de cette demi-année à la rencontre de moi-même, tout en découvertes, en slow life, en essais, en tests, en questionnements…
- Le temps partiel n’a pas eu l’effet attendu
- Tâtonnements dans le monde freelance
- Une période charnière entre l’ancienne et la nouvelle vie
- Chercher la perfection… pour repousser le grand saut
- Me retrouver face à moi-même
- Faire la paix avec mon enfant/mon adolescente intérieure
- Bilan bonheur après 6 mois de liberté
- Budget : tout ce que j’ai dépensé pendant que je n’avais pas de travail fixe
- Budget : ce que j’ai gagné pendant mes 6 premiers mois en freelance
- La suite : quoi de neuf après ces 6 mois de pause ?
- Mise à jour quelques années plus tard…
Le temps partiel n’a pas eu l’effet attendu
Avant de prendre congé définitivement de mon emploi, j’ai testé un mi-temps pendant 6 mois. L’expérience n’a pas été fructueuse pour moi : j’étais aussi fatiguée qu’à temps plein, je n’arrivais pas à retrouver mon énergie, et ça a envenimé mes relations avec les collègues pour couronner le tout ! (Le fameux mi-temps où on attend que tu travailles autant qu’à temps plein…)
Malgré le temps supplémentaire disponible en plus, je n’arrivais pas à m’investir dans mon projet de freelancing parce que j’étais au bord de l’épuisement professionnel, et le nombre d’heures passées au travail ne pouvait pas changer cela.
Tâtonnements dans le monde freelance
Le but était entre autres de me lancer enfin sérieusement comme travailleuse indépendante après quelques expériences sommaires. J’en rêvais depuis toute petite, avant même de savoir quel métier je ferais plus tard. Ma dernière expérience professionnelle en particulier a confirmé ce que je savais déjà depuis longtemps : travailler avec une hiérarchie rigide et très verticale, ce n’est pas pour moi. J’avais besoin de pouvoir créer, que l’on prenne en compte mes idées, mais aussi de souplesse et de sens.
Pourtant, quitter totalement mon travail et me retrouver en pleine possession de mon temps n’a pas eu l’effet magique que l’on pourrait escompter.
Tout comme mon mi-temps ne pouvait pas me " soigner " de mon épuisement, quitter mon travail purement et simplement n’a pas eu un effet immédiat sur ma santé mentale.
Une période charnière entre l’ancienne et la nouvelle vie
J’ai mis du temps à sortir de mon état d’esprit morose et à retrouver de l’énergie et un rythme de vie qui me convenait. Comme si j’avais besoin d’une période tampon pour effacer 10 années à vivre en confrontation avec moi-même et le monde extérieur.
Pendant près de 2 mois, je n’arrivais pas à me lever à une heure convenable : je me réveillais entre 11h et midi, même en programmant un réveil plus tôt.
Je me traînais, je n’arrivais pas à me motiver, j’étais complètement vidée avant d’avoir fait quoi que ce soit.
Après 2 mois, j’ai eu un déclic. Je ne sais pas pourquoi, j’étais peut-être juste venue à bout de ma " gueule de bois " du burn-out. J’ai commencé à me réveiller à une heure convenable sans aide, à me lancer vraiment dans mes projets et à structurer mon activité.
D’après les informations que j’ai pu lire sur le sujet à différents endroits, récupérer d’un burn-out, ou épuisement professionnel, prendrait entre 3 mois et plusieurs années.
Chercher la perfection… pour repousser le grand saut
Pourtant, je n’ai pas été efficace tout de suite. C’est encore après un mois de plus que j’ai compris que je devais arrêter de chercher LA bonne manière de faire. J’avais suivi un nombre incalculable d’heures de formations en tout genre pour savoir comment mettre sur pied mon atelier en ligne ou comment trouver mes clients, j’ai été coachée, j’ai participé à des workshops…
Un jour, je me suis dit " Juste, FAIS ! Fais-le, fais quelque chose, fais comme tu le sens, mais arrête d’attendre la formule magique !" , et je me suis lancée comme je pensais.
J’ai oublié tous les conseils des grands gourous, j’ai quitté plein de groupes de discussion dont j’attendais des réponses, j’ai arrêté de suivre une multitude de comptes sur lesquels je cherchais de l’inspiration (nettoyage numérique, bonjour).
C’est à partir de ce moment-là que j’ai commencé à être efficace, à mettre mon projet sur pied sérieusement et à produire : je devais juste suivre mon intuition, mes sentiments, et ce qui m’appelait intérieurement.
Me retrouver face à moi-même
Être à nouveau en possession de mon temps et pouvoir ralentir m’a permis aussi de renouer le contact avec moi-même.
Nous sommes tellement occupés, toujours en mouvement, que nous n’avons plus vraiment l’opportunité de nous questionner ni de nous écouter.

Qu’est-ce que j’aime, qu’est-ce que je veux, qu’est-ce qui est important pour moi ? J’ai pu m’interroger sur ma vie, aujourd’hui et demain, mes relations, mes perspectives d’avenir (sans pour autant oublier le plus important : vivre le moment présent).
J’ai fait le tri dans les activités et les projets. J’ai resserré. J’ai fait un plan alors que je rechignais à le faire depuis longtemps. J’ai appris à travailler étape par étape et à fermer un dossier avant d’en sortir un autre.
Donc, j’ai commencé par terminer l’écriture du roman qui était en court. J’ai investi du temps sur mon blog de rédactrice web. J’ai envoyé mon roman terminé à des maisons d’édition. J’ai travaillé le SEO de The Flonicles, étape par étape. Je me suis lancée dans l’atelier en ligne en me promettant de ne pas démarrer d’autre gros chantier en même temps, d’aller jusqu’au bout. J’ai segmenté en étapes.
C’est simple : choisir le projet sur lequel travailler, démarrer, planifier, découper en sous-tâches, le clôturer, passer au suivant.
Cette organisation m’a vraiment aidée à avancer et à arrêter d’être frustrée. Quand on pense à beaucoup de choses, qu’on a envie de faire beaucoup mais qu’on n’accomplit rien, il est nécessaire de diviser en paliers atteignables et de clôturer une chose avant d’en commencer une autre.
Il n’y a pas de secret : il faut décider de s’y mettre, sortir un carnet, noter, prioriser et découper. Au début, ça demande de la rigueur, mais rapidement, on se rend compte du bien que ça nous fait, ça devient naturel.
Lire aussi : Trop d’idées ? Apprends à gérer et à passer à l’action
Faire la paix avec mon enfant/mon adolescente intérieure
Je me suis autorisée à réentendre mes souhaits et mes besoins d’enfant, ceux qu’on fait taire quand on devient adulte. Je me suis replongée dans un univers qui me passionne, j’ai redéfini mes objectifs en pensant à mes rêves enfouis, je me suis laissé aller à de la légèreté, j’ai ralenti le rythme, je me suis écoutée.
C’est excitant, et ça fait peur. Comme je l’expliquais dans un autre article, oser le changement, prendre un nouveau chemin, c’est se retrouver confronté·e à de l’inconfort, et souvent nos relations en pâtissent. Pourtant, il n’y a que deux possibilités : rester et souffrir en silence, ou changer et se diriger vers le bonheur.
Je n’avais jamais envisagé ma vie sans penser aux répercutions autour de moi, au qu’en-dira-t-on, je ne me le suis jamais autorisé. Aujourd’hui, je veux écouter mes besoins, je ne veux pas craindre les regrets, je ne veux pas attendre " le bon moment " (spoiler alert : il n’existe pas).
A force de vouloir toujours plaire aux autres, j’ai fini par me couper de mes sentiments et de mes sensations, et ça a eu l’effet inverse : je suis devenue asociale, je n’arrivais plus à trouver ma place en société.
Normal, je n’avais plus de place, je n’étais personne puisque je n’étais pas moi-même. Halte !

Bilan bonheur après 6 mois de liberté
Après quelques mois, j’ai envie senti la déprime s’envoler. Je n’avais " pas d’argent " (je préciserai dans le prochain point), pourtant je me sentais légère, de moins en moins stressée au fil des jours. J’ai commencé à retrouver mon énergie, et petit à petit aussi la possibilité de retourner vers les autres.
Je vis pour aujourd’hui, je planifie ma semaine, j’ai des projets notés dans un carnet, mais je cherche avant tout à être heureuse aujourd’hui, là où je suis. J’ai des projets qui me portent vers l’avant, mais en même temps j’ai arrêté de vouloir tout contrôler. J’avance en profitant du chemin.
J’ai lâché prise sur tout ce que je ne peux pas contrôler, les autres personnes par exemple. Je les cite souvent, les livres de Sarah Knight m’ont été salutaires, m’ont aidée dans ce cheminement (je conseille en particulier " Fais comme tu le sens ").
Budget : tout ce que j’ai dépensé pendant que je n’avais pas de travail fixe
Même si le minimalisme me permet d’avoir des " besoins " moins élevés (de supprimer les faux besoins plus exactement), vivre sans rentrées d’argent fixes a été une nouvelle épreuve pour moi, puisque c’était la première fois de ma vie que je ne travaillais pas avec un contrat fixe et sécuritaire. De plus, j’ai une maison dont je paie le prêt ainsi que les factures, je n’étais donc pas totalement libre de mes dépenses.
Je me suis forcée à tenir un budget précis et rigoureux pendant cette période, sans pour autant me priver. Je ne voulais pas associer " pause carrière + minimalisme et sobriété " à " frustrations et manques" .
Malgré mon cheminement, j’ai ainsi pu mettre le doigt sur quelques mauvaises habitudes de consommation qui me restaient.
Je parle de mes rentrées financières plus bas !
Frais fixes mensuels
- Crédit hypothécaire : 611,87 €
- Électricité : 37,28 €
- Assurance habitation : 39 €
- Don à une association : 28 €
- Forfait mobile : 15 €
- Internet à la maison : 32 €
- Eau : environ 15 €
- Soit environ 780 € par mois
Autres dépenses
Les dépenses en plus que je n’ai pas pu éviter étaient liées à ma voiture. J’aimerais vivre sans voiture, le trafic me rend malade et les chauffards me font stresser d’avance à chaque fois que je prends le volant. Pourtant, actuellement, ça me semble vraiment compliqué : le réseau des transports en commun en Belgique est trop bancal. C’est un poste de dépenses non négligeable car il m’a coûté environ 750 € de taxes, entretien et assurance en 6 mois ainsi que 140 € de carburant.
Dépenses dans mon activité de freelance
Même sans entrée d’argent fixe (et pas beaucoup d’entrées variables, comme je le dévoilerai après) j’ai voulu investir dans mon activité professionnelle. Je me suis dit qu’à vouloir réduire les coûts sur tout, je me donnais zéro chances d’y arriver*. Cette période a été l’occasion pour moi de faire des erreurs et d’apprendre à mieux investir mon argent pour mon activité, j’avais besoin de tester et me planter… pour mieux pousser.
Maintenant, je me suis fait ma propre expérience et j’investirai mon argent différemment dans le futur.
J’ai dépensé 2 400 € pour mes activités professionnelles, en :
- formation,
- publicité Facebook,
- préparation de mes ateliers en présentiel,
- présence en salons,
- événements networking,
- et surtout en présence sur Internet : la majeure partie de ce budget a été investie dans mes 2 blogs, celui-ci en tête.
Cela ne tient pas compte d’environ 1 000 € que j’avais déjà investis au début de l’année dans ce blog, ainsi que les séances de conseil et coaching que j’ai stoppées en février. La bonne nouvelle, c’est que les prochaines années me coûteront moins cher.
(*) Mise à jour : Il me semble important de revenir sur cette idée qu’on ne peut pas réussir son activité freelance ou indépendante si on lésine sur les dépenses. C’était une notion très à la mode au moment où j’ai pris ma première pause carrière, toustes les coachs ne répétaient que ça (normal, ielles étaient en train d’essayer de convaincre de les payer…) et, avec le recul, je pense que ça m’a fait dépenser pas mal d’argent pour rien à l’époque. Aujourd’hui, j’adopte volontiers une approche plus " lean " où j’expérimente à moindres frais et à petite échelle. Je ne sais pas si c’est " la " solution, mais je pense que c’est celle qui fonctionne pour moi. (Puis c’est une solution plus proche de l’esprit minimaliste et de la simplicité volontaire, donc je pense que c’est la bonne haha.)
Lire aussi : La réalisation de soi passe-t-elle nécessairement par l’entrepreneuriat ?
Les dépenses personnelles : erreurs et enseignements
Mon budget perso m’a également appris à éviter certaines erreurs et je suis contente d’avoir suivi très scrupuleusement mes dépenses pour pouvoir apprendre ma leçon.
Passer directement aux rentrées d’argent ?
Vêtements
Je me suis déjà dit plein de fois qu’il fallait que j’arrête d’acheter des choses sur Internet, pourtant je retombe de temps en temps dans ce travers. J’ai vendu pas mal sur Vinted, mais cela m’a aussi fait découvrir un nouvel endroit où acheter " éthique et pas cher ". L’achat de seconde main peut se révéler dangereux pour le portefeuille. Pourtant, ça aussi, je le savais !
La bonne nouvelle, c’est qu’après 3-4 mois de mou où j’ai eu plus de mal à respecter mes principes de consommation raisonnée, j’ai appris ma leçon et arrêté complètement d’acheter des vêtements sur Internet. Rien de bien dramatique puisque j’ai dépensé environ 60 € sur Vinted en presque 6 mois (dont 50 à 75% des livres), mais quasiment tous les vêtements que j’ai achetés via le site ne sont plus dans ma garde-robe aujourd’hui !
J’ai lâchement fait faux-bond à mes bonnes résolutions également en passant une commande de 42 € sur un site de " ventes privées " car je voulais absolument des vêtements en lin pour l’été, commande qui a été un pur gaspillage (mais qui a fini d’enfoncer le clou).
J’ai investi dans une paire de Birkenstock pour arrêter de me racheter des pantoufles tous les ans, sur Vinted mais neuves (56 €), mon unique achat utile et non regrettable sur le net.
J’ai refait ma garde-robe d’été dans une friperie, quand j’ai enfin trouvé l’énergie de sortir et d’aller jusque-là. 62 € pour 7 vêtements que j’aime beaucoup, que j’ai pu essayer et apprécier avant d’acheter, et que je porte réellement. Ça m’a vraiment confortée aussi dans ma décision d’arrêter définitivement les achats de vêtements sur Internet.
Nous sommes chamboulé·es par tout un tas d’émotions et d’événements, et parfois, nous oublions les efforts fournis ou les promesses qu’on s’était faites. Et ce n’est pas grave, tant qu’on finit par s’en rendre compte.
Si tu consommes de manières plus raisonnée, que tu limites tes achats, ou quelque soit le changement que tu as opéré dans ta vie, tu fournis probablement un effort, même infime, pour rester dans les rails au quotidien. Et parfois, cet effort, tu n’as pas la force de le fournir, ou tu es distrait·e par quelque chose d’autre et tu relâches ton attention.
Faire une erreur ne veut pas dire qu’il faut tout laisser tomber
J’ai dû me racheter des collants puisque l’hiver dernier, quasiment toutes mes paires sont arrivées en fin de vie. J’ai dépensé 40 € pour 5 paires, j’ai acheté des modèles différents pour pouvoir les tester et trouver ceux qui me conviennent, pour les prochains achats (même si j’espère pouvoir tenir avec ceux que j’ai pendant un bon moment).
Total : +/- 190 € (dont 158 € bien dépensés)
Livres
J’ai dépensé environ 320 € en achat de livres de seconde main sur ces 6 mois, ce qui me paraît complètement dingue ! Même si j’ai acheté plusieurs manuels de japonais (deux à 40 € pièce), et deux séries à 50 € chacune environ, je ne me rendais pas compte que mon budget livre était si élevé.
Il faut dire que j’ai aussi retrouvé le temps de lire ! J’ai dépensé également 2,15 € à la bibliothèque (cotisation annuelle + une location). J’aimerais me tourner plus vers les bibliothèques pour la lecture et n’acheter que les livres que je veux absolument garder sur du long terme.
Total : +/- 322,15 €
Vacances
Nous sommes partis en voiture cette année. Je voulais essayer de limiter les dépenses pendant notre break, mais honnêtement, une fois sur place, j’avais juste envie de lâcher prise et de profiter.
Bilan de ces deux semaines : 115 € de carburant par personne (on a réduit le budget grâce à du covoiturage sur BlaBlaCar), 305 € de logement par personne (principalement AirBnB), 356 € de dépenses sur place (nourriture + péages et vignettes).
La mauvaise surprise, c’est la pension pour notre chat qu’on a dû réserver à la dernière minute suite à un changement de plan et qui m’a coûté 142 € (en plus je ne suis pas très sûre que le chat ait apprécié ses vacances dans une cage à poulailler…).
Total : 918 € (dont 142 € de pension pour chat imprévue)
Resto et sorties
J’ai regroupé là toutes les dépenses qui vont de la boisson à emporter aux repas au resto. Je ne me rendais pas compte du budget investi là-dedans puisque je sors assez peu : j’ai quand même atteint 320 € environ en 6 mois (dont 35 € dépensés au concert de Muse à Paris pour pouvoir manger et boire…), soit environ 50 € par mois.
Total : +/- 320 € (dont de la nourriture et des boissons aux prix totalement dingues pour un concert où j’ai juste accompagné quelqu’un)
Culottes de règles
J’aurais clairement pu m’en passer si j’avais voulu vivre avec le plus petit budget possible, mais je suis contente de l’investissement vu le confort qu’elles m’offrent.
Total : 104 €
Hygiène
Étant donné que j’utilise principalement des cosmétiques solides et que j’ai une routine beauté relativement minimaliste, mes dépenses sont très limitées… j’ai dépensé 4 € pour une brosse à dent compostable.
Total : 4 €
Lunettes
J’ai acheté une paire de lunettes avec des verres filtrants pour pouvoir travailler sur l’ordinateur en ménageant un peu mes yeux
Total : 60 €
Sport
J’ai dépensé 4 € pour aller à la piscine, une séance qui m’a fait beaucoup de bien.
Total : 4 €
Pharmacie
Des gouttes pour les yeux.
Total : 14 €
Compost
J’ai acheté un fût à compost pour mon jardin.
Total : 17 €
Budget : ce que j’ai gagné pendant mes 6 premiers mois en freelance
Pour être plus précise, je n’ai pas travaillé 6 mois " à temps plein " en tant que freelance. Comme je l’expliquais plus haut, ça m’a déjà pris 2 mois environ pour réussir à reprendre un rythme de vie normal, puis encore 1 mois à ne rien oser lancer. 3 mois après, j’ai repris une formation en journée, je n’avais donc plus tout mon temps disponible pour mes activités freelance.
J’ai aussi inclus mes rentrées financières non professionnelles dans ce budget.
Spoiler : Je n’ai pas du tout couvert mes dépenses grâces à mes rentrées financières, loin de là. J’ai vécu en partie sur mes derniers salaires que je n’avais pas totalement dépensés. Dépenser de manière raisonnée offre vraiment un coussin confortable pour traverser ce genre de période. Je ne recommanderais jamais assez de se constituer une épargne personnelle pour pouvoir être indépendant·e financièrement dans ce genre de situation et pouvoir prendre le temps de rebondir.
Reventes : Vinted, Momox, eBay, Facebook…
J’ai continué à désencombrer vu que mon déménagement approchait. Je ne voulais pas partir de mon logement avec des choses dont je n’avais pas besoin, j’ai donc effectué un tri vraiment strict et fait sortir tout ce qui n’était pas nécessaire. J’ai essayé de vendre une partie de mes objets désencombrés, et donné tout ce qui n’était pas parti un peu avant le déménagement.
J’ai récupéré environ 565 € en revendant des affaires sur Vinted (vêtements, livres, jeux), Momox (livres, CD, DVD), eBay et Facebook (tout et n’importe quoi).
J’ai également participé à un vide-dressing dans ma ville où j’ai gagné… 32 €.
Total : 597 €
Activité freelance, revenus du blog et vente de mon livre
- Mon activité freelance (rédaction web + ateliers sur le minimalisme en présentiel) m’a rapporté 490 € en 6 mois, pas fou fou… Ça veut dire que mes revenus sur 6 mois ne couvrent même pas mes dépenses fixes pour 1 mois.
- J’ai touché 165 € de publicités sur mes blogs (pas celui-ci) + Youtube.
- J’ai touché mon revenu pour un article sponsorisé publié il y a 1 an… 36 € 😭 (une erreur de parcours).
- J’ai touché 109 € sur les ventes de mon livre " Moins de choses, plus de MOI ! ", même si ce n’est pas grand chose je trouve ça satisfaisant sachant que je n’en fais pas de la publicité active, et que j’ai une communauté assez intime.
Total : 800 €
Autres rentrées d’argent
- J’ai été défrayée 20 € pour baliser une course à pied.
- J’ai cumulé 91 € sur mon compte iGraal (cashback), principalement grâce à du parrainage.
- J’ai parrainé une amie auprès de ma banque et nous avons touché chacune 50 € juste parce qu’elle a ouvert un compte gratuit chez eux.
Total : 161 €
La suite : quoi de neuf après ces 6 mois de pause ?
Maintenant, je dois déménager dans ma nouvelle maison. J’espère pouvoir mettre en location (directe ou AirBnB) une chambre chez moi pour une rentrée d’argent supplémentaire.
Je suis une formation de jour en développement logiciel, en plus de mes cours du soir. Je ne sais pas encore si cette reconversion professionnelle me conviendra, l’avenir nous le dira ! Voir J’ai repris les études à 30 ans
Je vais devoir m’organiser dans mes projets freelance puisque je dispose de peu de temps en dehors de mes formations de jour et du soir. Je suis sur le point de signer deux contrats en tant que rédactrice, je limiterai donc les nouveaux contrats pour pouvoir les satisfaire parfaitement et ne pas me disperser.
J’ai fait une première expérience d’un budget plus ou moins rigoureux, je vais maintenant réorganiser mon tableau et me fixer des objectifs d’épargne. Je sens que je peux encore améliorer certains points, et j’ai hâte de voir si mon expérience de ces derniers mois portera ses fruits à ce niveau-là.
Mise à jour quelques années plus tard…
J’ai laissé l’article intouché (à part ma remarque* plus haut) pour garder mon ressenti de l’époque. Je passe juste faire une mise à jour rapide de ce qui s’est passé entre temps :
- Grâce à ma formation en journée, j’ai vraiment retrouvé la motivation de devenir développeuse, et j’ai décroché un emploi salarié à peine cette formation finie (4 mois).
- J’ai vécu dans un ascenseur, que dis-je, un rollercoaster émotionnel : j’étais trop heureuse d’aborder cette nouvelle carrière, puis déçue par mon environnement de travail et blasée, j’étais trop heureuse de commencer mon second boulot dans le secteur, puis déçue et blasée… tu me vois venir ?
- J’ai finalement travaillé 5 ans dans le développement logiciel, j’étais bonne dans ce que je faisais, mais je n’étais heureuse que quelques mois à chaque changement de job.
- Aujourd’hui, je suis de nouveau en pause !
- Je viens d’être diagnostiquée TDAH et j’ai un diagnostic des troubles du spectre autistique (TSA) prévu bientôt, et je pense que, tout à coup, ça explique BEAUCOUP de choses.
Que s’est-il passé ici ? Je me suis précipitée. J’ai eu l’impression que m’arrêter de travailler 6 mois était suffisant pour savoir ce que je voulais ou pas, ce que je voulais faire, qui j’étais vraiment, etc. J’ai eu une opportunité et je l’ai saisie, mais si je creuse, c’était très probablement motivé par le stress et la peur (par rapport à l’argent, à mon activité qui ne décollait pas assez vite…).
Je suis de nouveau convaincue que le salariat, ce n’est pas fait pour moi, du moins pas de la manière dont je l’ai abordé quasiment toute ma vie, mais je suis toujours remplie de doutes et de peurs liées au freelancing. Et je dois trouver mon équilibre là-dedans.
Alors, aujourd’hui, j’essaie de travailler avec les leçons du passé, et de mieux aborder cette nouvelle pause. J’écrirai peut-être de nouveaux articles sur le sujet (probablement), mais en attendant, je te propose qu’on se retrouve sur mon Substack pour suivre ces pérégrinations.

Je suis toujours aussi admirative de ta transparence et de ton ouverture. Bravo! Tu as raison, chacune de nous est unique, c’est inspirant de regarder ce que les autres font mais notre mode de fonctionnement est tellement unique qu’essayer de fonctionner sur celle des autres peut être fatale pour notre santé mentale.
Une affirmation que je me répète souvent, si cela trouve écho en toi " I am always at the right place at the right time ". Euh, pour l’anglais c’est un mystère dont j’aurai certainement le privilège d’en discuter avec toi. J’ai une âme anglophone, j’en suis convaincue 😉
C’est marrant, ce que tu dis résonne en moi, je me sens toujours plus à l’aise en anglais comme si je ne trouvais pas toujours les mots exacts en français (pourtant j’ai toujours parlé français c’est bien ma langue maternelle).
Merci pour ton soutien, j’allais t’envoyer un petit mail dans les jours à venir justement, j’espère que tout va bien ! Félicitations pour ton site qui est en ligne tout beau tout neuf.
Bonjour,
Merci pour ce témoignage transparent et dans lequel je retrouve nombre de questionnements et de situations que j’ai rencontrés également, c’est à la fois inspirant, motivant et ça remet les pendules à l’heure sans tomber dans les stéréotypes du " développement personnel " et de la réussite formidable et merveilleuse en tant qu "indépendant, merci merci vraiment et ma foi…je confirme aussi que la piscine par chez nous est hors de prix…^^^^pour des prestations assez médiocres …mais c’est une parenthèse ;;;sinon bonne chance pour la suite et ma foi il serait peut être intéressant de se rencontrer en live sur la ville en question pour échanger en direct ? bonne continuation et je continue de te lre .
aDELINE
Avec plaisir, n’hésite pas à m’envoyer un message ou un e-mail pour une (re)rencontre !
Merci, merci, merci ! Pour ton partage, ta transparence. Je me lance dans l’entreprenariat avec tellement de questions et d’incertitudes financières, avec l’arrivée d’un BB, la poursuite d’une longue formation pour devenir Gestalt thérapeute, le besoin d’un travail a temps partiel pour y arriver… et j’en passe ! Tu me redonnes de l’espoir. J’ai le sentiment d’être moins seule et j’y crois encore un peu plus Bravo !! Longue vie à tes projets Je te souhaite toute la réussite que tu mérites ! Prends soin de toi
Je suis super contente de savoir que tu es passée sur mon blog 😀
Je te souhaite toute la réussite que tu mérites et une carrière qui te permettra de t’épanouir sur tous les plans, y compris avec bébé !