
Dernière mise à jour le 15 mai 2025
Le désencombrement, ce n’est pas que du tri d’objets : on peut aussi faire le ménage dans son esprit, alléger sa charge mentale, faire le tri dans nos idées, désencombrer nos obligations sociales… Le désencombrement du mental, ou de l’esprit, permet de retrouver de la clarté dans ses idées, de retrouver du temps pour soi, et de savoir ce qui compte vraiment, sans être influencé·e. Voici comment faire le point sur ces « objets » mentaux et en faire le tri.
Désencombrer son esprit, faire le ménage dans sa tête
Si on pourrait penser que le désencombrement n’est qu’un acte physique et matériel, à mes yeux c’est une démarche globale qui doit aussi passer par la tête. Nettoyer ses pensées, définir ses envies et besoin, éliminer les parasites.
On a intégré énormément de pensées et d’habitudes qui ne nous appartiennent pas, en fréquentant certaines personnes, en s’intégrant dans le monde scolaire ou professionnel, en consultant les médias… et c’est très difficile de faire la part des choses, et de savoir ce qu’on pense vraiment, ce dont on a vraiment besoin et envie.
De ces pensées découlent des comportements et habitudes qui consomment du temps, de l’énergie et de l’argent. L’idée, grâce au désencombrement du mental, c’est d’accorder ces ressources à ce qui nous apporte quelque chose, à ce qu’on choisit, et de se débarrasser de tout ce qui ne nous sert pas.

Devenir minimaliste aussi dans les pensées
Si l’on entreprend une démarche minimaliste pour alléger et simplifier son quotidien, réduire les dépenses, gagner du temps, il semble utile d’accompagner cette démarche d’un désencombrement du mental. Agenda, sorties, relations, comportements…
Au-delà du double effet bénéfique sur notre qualité de vie, savoir exactement ce qui nous procure de la joie nous évite de nous lancer dans des projets ou hobbies dont on se lassera rapidement, et donc de dépenser de l’argent, d’accumuler les nouveaux objets nécessaires à ces disciplines ou activités, et donc… de ré-encombrer !
Idem pour les engagements que tu te sentais obligé·e de prendre ou de respecter, alors que tu n’as pas assez de temps pour te reposer, ou que tu le fais uniquement pour faire plaisir à quelqu’un alors ou par peur de dire non. Il faut absolument avoir suffisamment de ressources pour soi (temps, argent, énergie), avant de vouloir en donner aux autres.
Les 3 « objets mentaux » à désencombrer
Pour faire le tri, retrouver le contrôle de son temps, de son argent, de son énergie (et de sa santé mentale, de sa motivation, de son alignement…), il faut faire un tri dans ces trois grandes catégories mentales :
Les « situations » (ta façon d’être)
Adopte le réflexe suivant : dès que tu penses « je dois » ou « il faut« , essaye de changer la phrase et de remplacer par « je veux » ou « j’ai envie« . Si la phrase ne fonctionne pas dans ta tête, demande-toi pourquoi tu te sens obligé·e de faire la chose en question.
On se force à se comporter d’une certaine façon, à adopter certaines attitudes, parce qu’on pense qu’on risque des répercussions en étant vraiment soi-même, en s’écoutant et en se respectant avant de respecter les autres. La plupart du temps, ces peurs sont infondées, et les conflits sont préférables à une vie passée à masquer qui ont est, ce dont on a besoin et ce qui ne nous convient pas.
Observe autour de toi : est-ce que les gens qui disent tout haut ce qui leur convient ou pas, et qui assument leur manière d’être, souffrent de répercussions, ou ont-ils plutôt l’air de bien le vivre ?
Les activités (tout ce qui remplit ton agenda)
Prends du recul avant de te lancer dans un projet ou de t’engager dans une nouvelle activité. Chaque chose que tu commences t’empêche d’en faire d’autres : choisir, c’est renoncer. Cela ne veut pas dire que tu ne dois plus rien faire, mais je t’encourage à prendre le temps nécessaire pour réfléchir avant de décider.

Sortir avec des amis, c’est dire non à des heures de sommeil, sacrifier une partie de son budget pour les boissons, etc. Parfois, c’est bien d’être un peu seul·e et de faire ce dont on a envie de faire depuis des lustres !
S’inscrire dans un club, se lancer dans une activité, c’est donner du temps et de l’argent régulièrement, en as-tu assez pour le faire ? As-tu suffisamment d’énergie pour l’instant pour te tenir à tes engagements ? Disposes-tu de suffisamment de temps pour te reposer et accomplir tes autres obligations, si tu ajoutes cela à ton agenda ?
En échange, qu’est-ce que ces activités vont t’apporter, te faire gagner, te permettre de réaliser, pour toi ? Et à quoi renonces-tu (temps, argent, énergie, opportunité…) ?
Les relations humaines et les personnes
Réfléchis aux personnes qui sont importantes pour toi et avec qui tu veux améliorer tes relations, aux relations qui te pèsent et qui te semblent impossible à améliorer (dans une relation, il y a toujours deux acteurs, n’oublie pas que tu n’as de contrôle que sur tes propres actes…), à celles que tu dois réévaluer.
Il y a des personnes qui usent ton énergie rien que par leur présence dans ta vie, tu as tout à fait le droit de prendre des distances, ou de décider que cette relation est arrivée à son terme.
J’apprends, et j’accepte, avec le temps, que les amitiés sont fluides, que les relations qui nous conviennent à un moment n’évoluent pas toujours avec nous. C’est comme un boulot qui te plaisait au début, et où tu te rends tout à coup avec les pieds de plomb. C’est peut-être toi qui a changé, c’est peut-être l’autre, mais dans tous les cas, ça ne sert à rien de forcer une relation qui rend l’une des personnes malheureuse, blasée ou indifférente.
Tout comme pour les engagements qui remplissent ton agenda, les relations que tu entretiens consomment du temps et de l’énergie, qui ne sont pas des ressources infinies. C’est à toi de faire ton budget et de choisir où investir ce que tu possèdes.
De plus, on dit souvent qu’on est la moyenne des 5 personnes qu’on fréquente le plus. Cette influence peut avoir de lourdes conséquences. Par exemple, si tu te lances dans un projet entrepreneurial et que tu es entouré·e de gens qui sont pessimistes à propos de ce type d’initiatives, cela peut clairement saper tes chances de réussir (auto-sabotage, abandon prématuré, manque de vision et de créativité…). Si tu passes beaucoup de temps avec des gens qui critiquent et rabaissent beaucoup les autres, tu peux intégrer ces critiques et les retourner inconsciemment envers toi, te dévaloriser…

Observe-toi après avoir passé du temps avec les différentes personnes que tu côtoies, quels sont les sentiments qui résultent d’une rencontre ? Te sens-tu revigorée, ou ressens-tu une bonne fatigue après un moment agréable, ou au contraire, ressens-tu de la peine, de la colère, de l’épuisement… ?
Comment désencombrer son mental ?
Cette démarche nécessite plus d’observation et d’introspection qu’un tri d’objets, et demandera probablement plus de temps.
La première étape est d’essayer de mettre des mots sur tout ça.
- Qu’est-ce qui te motive à faire cette démarche de désencombrement ? Tu as dû remarquer une fatigue, une démotivation, une impression de ne pas être aligné·e… Essaie de consigner cela de la manière la plus concrète possible.
- Comment je me sens après mes différentes « obligations » ? Note aussi souvent que possible ton ressenti après avoir fait quelque chose que tu te sens obligé·e de faire (te comporter d’une certaine manière, apporter du soin à quelque chose, faire attention à quelqu’un…), après avoir passé du temps avec quelqu’un, après avoir participé à un événement.
- Sépare les choses en 3 catégories. Celles qui t’apportent majoritairement des choses positives, celles qui t’apportent clairement du négatif, et celles qui sont mitigées. Refais ce point régulièrement (plusieurs fois par an, ou dès que tu sens que quelque chose ne va pas).
- Réfléchis aux choses qui t’apportent du négatif et du positif, et débarrasse-toi de celles qui t’apportent quasiment uniquement du négatif. Cela prendra du temps, surtout s’il y a des relations humaines à gérer. Le but, c’est de récupérer l’énergie, le temps (et potentiellement l’argent) qui étaient accaparés par les « objets mentaux » qui ne te convenaient pas ou plus, et d’investir ces ressources dans les choses positives, et potentiellement dans celles à cheval entre le négatif et le positif, pour essayer de faire pencher la balance du bon côté.
- Profite de ta vie plus apaisée, reste vigilant·e à l’avenir (c’est plus facile de refuser quelque chose dès le départ et d’empêcher qu’une situation ou une relation s’installe, que d’y mettre fin par la suite), et refais cet exercice régulièrement.

Autres ressources sur le désencombrement du mental
Recommandation : Les livres de Sarah Knight, en particulier « La magie du J’en ai rien à foutre ! » et « Fais comme tu les sens ! ».
Des articles ailleurs :
- Osez faire le tri dans vos relations et vous serez plus heureux ! (Psy.be) : des listes simples de choses à évaluer pour savoir si une relation est toxique pour nous.
- 5 manières de faire le tri dans sa vie (et leurs raisons) ! (Olybe) : on y parle de tri de son environnement (désencombrement), de ses valeurs (pour ne pas oublier ce qui nous tient réellement à cœur et vérifier qu’on est sur le bon chemin), de son alimentation, de ses relations et de ses pensées.
D’autres articles sur le blog :
- Comment on fait pour être heureux·se seul·e ?
- Retrouver du temps pour soi, désencombrer son agenda
- 3 conseils pour être plus aligné·e
- Trop d’idées ? Apprends à gérer et à passer à l’action
Cette vidéo mentionne les messages contraignants, ou « drivers » (sois parfait·e, dépêche-toi, fais des efforts…), qui peuvent aussi influencer ta manière d’appréhender les événements et les relations, et ton sens d’obligation et de devoir. C’est intéressant de chercher quel est ton driver dominant et de réfléchir à l’influence qu’il a sur tes « objets mentaux ».
Cette autre vidéo résume comment approcher le tri des relations en quelques minutes.

Encore un article très intéressant!
Le petit test que tu partage est assez parlant 🙂
Je pense que se trouvent là mes objectifs des mois à venir: lâcher prise et envoyer l’avis des autres balader 😀